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<strong>La maison Guindon: une histoire qui remonte à 1753</strong>

L’historien et chercheur Nicolas Rossi a parlé de la maison Guindon.

La maison Guindon: une histoire qui remonte à 1753

Publié le 10/04/2012

La Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes a tenu, le 23 mars dernier, après son assemblée générale annuelle, une conférence avec Nicolas Rossi sur la maison Guindon, située à Saint-Eustache. Les propriétaires actuels étaient également présents pour présenter l’historique des travaux qu’ils y ont effectués depuis 2001.

L’historien et chercheur Nicolas Rossi a ainsi retracé l’histoire de la maison Guindon, située sur la 25e Avenue, anciennement nommée le chemin du Grand Chicot, à Saint-Eustache.

Son histoire remonte à 1753 où le terrain accordé à Louis Lepage de Sainte-Claire a été concédé à Louis Forget qui a gardé la terre agricole jusqu’en 1821. C’est la famille Guindon qui en a alors pris possession pour y faire bâtir une maison en 1835.

Construite en pierre, de style canadien-français, la maison avait un toit en pente et des fenêtres symétriques. À l’époque, a raconté Nicolas Rossi, la construction débutait par les maçons qui effectuaient la structure en empilant les pierres, le tout solidifié au mortier de chaux, agissant comme un isolant, et se terminait avec les charpentiers pour le toit et la finition.

«Les avantages: la maison paraissait bien à l’époque et les incendies étaient plus faciles à ralentir. Les inconvénients: son prix élevé en raison de l’accessibilité des matériaux. Ce n’est pas de la pierre des champs, et au niveau du chauffage, c’était plus difficile», a mentionné l’historien.

La maison est restée dans la famille Guindon jusqu’en 1878. Pendant cette période, un des premiers propriétaires, Pierre-Célestin Guindon, était reconnu pour son engagement dans le mouvement patriote et ses contestations.

De 1878 à 2003, c’est la famille Lesage (Labelle) qui a possédé l’endroit. Finalement, de 2003 à aujourd’hui, ce sont Marie Lalande et Jacques Théorêt qui en sont les propriétaires.

Ces derniers se sont embarqués dans l’aventure, avec leurs trois enfants, de rénover la maison. «J’ai toujours eu le goût pour les antiquités transmis par mes parents», a débuté Mme Lalande. «Cette maison, c’était un cadeau bien emballé, il y avait du crépi tout le tour! Du tapis partout et du «gyproc» au plafond. On avait l’espoir de faire de belles découvertes», a-t-elle poursuivi.

C’est avec beaucoup de détermination et de patience que la famille a rénové sa demeure et découvert, entre autres, les armoires encastrées construites à l’époque, à côté des foyers, les planchers de bois et le plafond à caissons. Ils ont même laissé un mur en pierre d’origine et replacé l’escalier à son endroit originel.

Des objets ont aussi été trouvés dans la maison et étaient exposés lors de la conférence, par exemple, une statue de la Sainte Vierge qui était emmurée. Actuellement, les fenêtres représentent le plus gros de leur travail à ce jour: une quarantaine d’heures pour chacune et elles ne sont pas terminées.

«Mes enfants ont vraiment participé», a terminé Marie Lalande, véritablement ravie de présenter les travaux effectués par eux, et les résultats que cela a donné.