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La Maison des jeunes d’Oka évitera-t-elle la faillite?

Crédit photo Reine Côté

Les membres du conseil d’administration de la Maison des jeunes d’Oka ont tenu une soirée d’information à l’intention des citoyens, le mercredi 27 février, à la salle paroissiale d’Oka.

La Maison des jeunes d’Oka évitera-t-elle la faillite?

Publié le 06/03/2019

Consolidation de dettes ou déclaration de faillite? Voilà le dilemme actuel du conseil d’administration de la Maison des jeunes qui se trouve dans un gouffre financier depuis le désastreux projet de centre communautaire ayant mené à sa fermeture, en octobre 2018.

Consolidation de dettes ou déclaration de faillite? Voilà le dilemme actuel du conseil d’administration de la Maison des jeunes qui se trouve dans un gouffre financier depuis le désastreux projet de centre communautaire ayant mené à sa fermeture, en octobre 2018.

Dans la soirée du 27 février dernier, les membres du conseil d’administration, tous nouveaux à l’exception de la présidente Vanessa Bowes, ont tenu une réunion ouverte à la population afin de les informer de ce qu’il en retourne de l’avenir prochain de la Maison des jeunes d’Oka.

Mandaté durant la dernière année pour proposer un plan de redressement financier, l’expert financier Yvon Plante leur a dressé le bilan de la situation actuelle, qui ne laisse au final que peu de solutions au conseil d’administration.

Y’a rien à faire

L’administrateur en est arrivé à une conclusion très claire. «Là où c’en est rendu comme situation, quand bien même je ferais le tour de la planète, y’a rien à faire» , a-t-il affirmé, en démontrant, chiffres à l’appui, qu’il reste peu d’espoirs de redressement pour la Maison des jeunes, principal contractant dans l’affaire du projet de centre communautaire.

Pourquoi? «Ç’a été présenté comme un agrandissement de la Maison des jeunes. C’est la Maison des jeunes qui a bâti le projet, qui a financé le projet et a cherché des sources de financement, des subventions» , a d’abord expliqué Mylène Manseau, du conseil d’administration.

En faisant son analyse, Yvon Plante a réalisé que la facture totale du projet se chiffrerait plus à 1,1 million de dollars qu’à 300 000 $, tel qu’annoncé initialement au conseil d’administration. L’organisme disposait d’une subvention de 300 000 $, en plus d’une somme d’un financement de 300 000 $ approuvé par Périscope. «Donc, il manquait 500 000 $ et on a commencé le projet avec l’espoir d’aller le chercher en cours de route, en subventions ou en financement» , a expliqué M. Plante.

Ce dernier estime que l’on aurait dû attendre le financement complet avant d’amorcer les travaux, étape dont s’assurent habituellement les partenaires financiers. «Ne me demandez pas pourquoi, mais dans ce cas-ci, ça a n’a pas été fait.» Pas plus qu’un plan d’affaires d’ailleurs, a-t-il noté.

Gouffre financier

Et personne du CA n’a demandé à voir les papiers et les chiffres? «On les a demandés à plusieurs reprises. C’était toujours reporté d’une fois à l’autre ou dit verbalement» , a répondu Vanessa Bowes, la seule qui se trouvait sur le CA, à l’époque où a été présenté le projet.

Or, la Maison des jeunes se trouve actuellement dans un gouffre financier avec l’avance tirée de son fonds de roulement pour le projet, les frais d’avocats, les comptes courants, surtout que les poursuites se multiplient: la compagnie de construction, la compagnie d’excavation, les hypothèques légales et autres, en plus de Périscope, qui a avancé 65 000 $ dans l’aventure immobilière. Au moins 300 000 $, estime l’expert financier.

Sur les conseils de celui-ci, le conseil d’administration a cherché une aide financière extérieure, ce qui n’a pas été concluant et a mené à la consultation d’un syndic. «On les a rencontrés et eux nous recommandent une consolidation de dettes ou une faillite. Aucune décision n’a été prise. On étudie actuellement les deux propositions» , ont indiqué les membres du conseil d’administration.