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La CSST condamne l’entreprise Tri-Texco

La CSST condamne l’entreprise Tri-Texco

Publié le 17/07/2009

Un travailleur à l’emploi de l’entreprise Tri-Texco inc., de Saint-Eustache, est décédé dans l’exercice de ses fonctions, le 30 janvier 2009, alors qu’il réparait un chariot élévateur. La Commission de la santé et sécurité au travail (CSST) a constaté que la méthode de travail utilisée pour enlever le boyau hydraulique était dangereuse et a donc condamné l’employeur à payer une amende.

La CSST a rendu publiques les conclusions de son enquête, en vue d’informer les milieux de travail concernés qu’il est primordial de respecter les mesures de sécurité tel que prescrit par le fabricant lors de l’utilisation et de la réparation d’un chariot élévateur. En 2008 seulement, pas moins de 16 travailleurs ont perdu la vie, frappés par un objet.

Le jour de l’accident à l’usine Tri-Texco, Gilbert Boudreau réparait un chariot élévateur pour allées étroites. Afin de changer le boyau hydraulique défectueux du chariot en panne, un deuxième chariot a été utilisé pour soulever les fourches et mettre en place une poutre en H pour soutenir le mât télescopique du chariot en position élevée.

Après avoir installé l’équipement nécessaire, M. Boudreau a grimpé sur la carrosserie du chariot élévateur. La secousse alors générée a fait bouger le chariot élévateur. La poutre qui supportait le mât télescopique par une seule extrémité s’est désengagée. Le mât télescopique a chuté et a frappé mortellement le travailleur.

L’enquête a permis à la CSST de retenir trois causes pour expliquer l’accident. La méthode de travail utilisée pour retirer le boyau hydraulique était dangereuse. De plus, l’organisation des travaux de réparation des chariots élévateurs était déficiente. Enfin, la gestion de la santé et de la sécurité était inadéquate autant pour la supervision des travaux de réparation des chariots élévateurs que pour la formation des travailleurs.

Le jour de l’accident, la CSST a interdit l’utilisation des deux chariots élévateurs impliqués dans l’accident. De plus, elle a interdit tout changement de boyau hydraulique sur les chariots élévateurs de même que toute réparation exigeant l’élévation des fourches des chariots élévateurs. Enfin, la CSST a également communiqué à l’employeur des exigences relatives à l’organisation du travail et la gestion des activités sécuritaires de réparation notamment en ce qui concerne la supervision et la formation.

La CSST considère que l’employeur a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat d’infraction lui a été délivré. Pour ce type d’infraction, l’amende peut varier de 5 000 $ à 20 000 $ pour une première offense et de 10 000 $ à 50 000 $ en cas de récidive. Dans son communiqué de presse, la CSST n’a cependant pas révélé le montant de l’amende imposée.

Compte tenu que l’utilisation d’un chariot élévateur est largement répandue et pour éviter qu’un autre accident de ce type ne survienne, la CSST transmettra les conclusions de son enquête à l’ensemble des associations sectorielles paritaires pour la santé et la sécurité du travail afin qu’elles en informent leurs membres.