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<strong>La courtoisie est de mise</strong>

Un des chasse-neige à trois lames servant au déblayage de l’autoroute 15.

La courtoisie est de mise

Publié le 20/01/2012

L’hiver apporte son lot de problèmes, quant à la sécurité des routes du Québec, avec la neige et le verglas. Le ministère des Transports du Québec déploie alors sa stratégie d’entretien hivernal des routes et invite la population à être courtoise et patiente lors des opérations de déneigement.

Pour la région de Laurentides-Lanaudière, ce sont 3 122 km de routes ministérielles qui doivent être déblayés et déglacés. Voilà qui représente l’utilisation de 163 camions, pour des opérations hivernales coûtant près de 27 millions, soit une moyenne de 6 800 $ par kilomètre. Ces opérations de déneigement sont faites à 15 % en régie, le reste étant donné en contrats à des entrepreneurs et aux municipalités.

Les chasse-neige, lors d’une tempête, travaillent en tandem afin de déblayer l’ensemble de la route en un seul passage et pour éviter de laisser un andain de neige au milieu des voies, ce qui représenterait un risque pour la sécurité des véhicules.

Leur vitesse est maintenue à 40 km/h afin de s’assurer d’envoyer la neige au bon endroit et d’empêcher les rafales, explique Yvan Boisjoly, chef des opérations du Centre de services de Saint-Jérôme. «On demande la collaboration des automobilistes pour laisser passer les camions, particulièrement aux intersections, car les camions ont peu de visibilité», ajoute-t-il.

L’équipe en place au Centre de services se met en veille météo en observant les données fournies par Environnement Canada et MétéoMédia, de même qu’un système maison qui analyse les données de stations météo sur l’autoroute 15, comme celle placée au kilomètre 23, à Sainte-Thérèse. Celle-ci collecte alors des données sur les vents, la température de l’air, la chaussée et le point de rosée. «Depuis trois ans, nous donnons de la formation sur la météo routière aux employés. Chaque année, ils sont formés pour mieux prévoir et intervenir», commente Yvan Boisjoly, ajoutant que c’est ce qui leur permet d’être là avant les tempêtes.

Entre neige et verglas, c’est ce dernier qui est le plus difficile à contrôler. Moins prévisible, il est également plus rapide à s’installer. La stratégie demeure alors l’épandage de sel déglaçant ou d’abrasifs, tels que la pierre concassée ou le sable.

Encore là, le choix dépend de plusieurs facteurs comme le type de route, le débit de circulation et la température. Sur les routes accueillant moins de 500 voitures par jour, c’est l’abrasif qui est préconisé. Les sels travaillent mieux lorsque la circulation est plus grande, activant davantage sa réaction chimique. Le sel qui entre en contact avec la glace abaisse son point de congélation, la transformant en eau salée liquide. Toutefois, cette dernière gèle lorsqu’il fait froid. Donc en bas de -15 °C, on y mélange de l’abrasif.

C’est aussi à l’étape de déglaçage que les automobilistes sont les plus téméraires en présence des camions, comme en témoigne le chauffeur de 20 ans d’expérience Noël Omer Galipeau. Il explique que ce n’est pas évident de voir tous les côtés de son véhicule. Il invite donc à la prudence lorsque les gens croisent des camions de déneigement.