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La Corporation de l’abbaye soulagée d’une dette de 2 M$

La Corporation De L’abbaye Soulagée D’une Dette De 2 M$

La Corporation de l’abbaye soulagée d’une dette de 2 M$

Publié le 26/08/2017

Un document notarié, signé par les représentants de l’Abbaye Val Notre-Dame, au nom des Pères trappistes de l’Abbaye d’Oka, et la Corporation de l’Abbaye d’Oka, confirme qu’une quittance a été accordée à cette dernière. La Corporation de l’Abbaye n’aura donc pas à payer une dette évaluée à quelque deux millions de dollars qu’elle avait contractée en 2007.

Rappelons d’abord que l’Abbaye Notre-Dame du Lac, communément appelé Abbaye d’Oka, a été vendue en 2007 pour être transformée en centre éducatif, touristique et culturel. Les moines ont continué à y habiter jusqu’à ce que leur nouveau monastère, l’abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, soit prêt à les accueillir, en février 2009.

Les activités qui continuent à s’y dérouler sont donc sous l’égide du nouveau propriétaire, la Corporation de l’abbaye d’Oka, corporation à but non lucratif fondée le 20 janvier 2005.

Au moment de la vente, en 2007, la Municipalité d’Oka avait consenti un prêt de 2,7 M$ à la Corporation pour que celle-ci en fasse l’acquisition tandis que le gouvernement du Québec avait injecté 3 M$. Les Pères trappistes avaient quant à eux endossé un montant de 1,5 M$ .

C’est cette dette, plus les intérêts, évaluée aujourd’hui à quelque 2 M$, qui a donc été effacée.

«Lors d’une rencontre avec les créanciers, a expliqué Pascal Quevillon, président de la Corporation de l’abbaye d’Oka, nous avons sensibilisé les Pères trappistes au fait que le bâtiment ne pouvait être exploité tel qu’il était présentement et que des investissements majeurs étaient devenus nécessaires. Quelque temps après, nous recevions une lettre des Pères trappistes à l’effet qu’ils renonçaient finalement à cette dette. C’est une excellente nouvelle!»

Travaux majeurs

Le printemps dernier, le président de la Corporation d’Oka, Pascal Quevillon, sonnait l’alarme, affirmant qu’une somme de 3 M$ devait être investie dans le bâtiment, sans quoi il devrait être démoli.

Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau, qu’il avait aussi fait parvenir à la ministre responsable des Laurentides, Christine St-Pierre, M. Quevillon, demandait à l’État d’intervenir afin, disait-il alors «de soutenir nos efforts pour la sauvegarde de l’Abbaye d’Oka» .

Construite en 1917, l’Abbaye d’Oka célèbre donc cette année son 100e anniversaire. Chapeauté par la Corporation de l’Abbaye d’Oka depuis sa vente en 2007, le bâtiment qui héberge un monastère, classé patrimoine bâti, n’a pas été rénové au cours des dix dernières années, faute de moyens.

«La détérioration exponentielle face à laquelle nous ne sommes que d’impuissants témoins nous préoccupe au plus haut point» , affirmait le maire Quevillon, dans ses missives expédiées à M. Trudeau et Mme St-Pierre, et dans lesquelles il citait en exemples «la toiture qui coule à plusieurs endroits, la vétusté des infrastructures et les problèmes structuraux imminents» .