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Comme maîtres d’œuvre du projet, les étudiants trouvent, avec l’accompagnement du professeur, les références pertinentes, conçoivent le protocole, font les expérimentations et analysent en continu les résultats obtenus.

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Le projet «Innovations en transformation alimentaire en partenariat avec des entreprises locales» a été initié par le professeur de chimie du Collège Lionel-Groulx, Martin Lamoureux.

La chimie alimentaire s’invite dans le panier des agroentrepreneurs

Publié le 01/12/2020

Le Collège Lionel-Groulx a obtenu une aide financière de 75 000 $ du programme NovaSciences du ministère de l'Économie et de l'Innovation afin de poursuivre un projet de recherche réalisée en chimie de l’alimentation.

Le projet «Innovations en transformation alimentaire en partenariat avec des entreprises locales» initié par le professeur de chimie du Collège Lionel-Groulx, Martin Lamoureux, a été entamé à l’été 2020. Une étudiante en Sciences de la nature a ainsi travaillé à créer une dizaine de nouveaux produits à base de tempeh d’une entreprise montréalaise qui arriveront sur les tablettes sous peu.

Une autre étudiante utilise les laboratoires du Collège pour valoriser le melon d’Oka, une variété de cantaloup à la saveur subtile. Déjà, une recette de limonade au melon s’avère prometteuse. Ces recherches sont subventionnées en partie par cette aide financière qui contribue au développement de la relève en science et technologie ainsi qu’à son intégration sur le marché du travail.

«Les domaines de la science et de la technologie, incluant celui de la chimie de l’alimentation, offrent des possibilités de carrière fort stimulantes. Le gouvernement du Québec est heureux de soutenir le Collège Lionel-Groulx dans la réalisation de cette initiative innovante, qui encourage les étudiants à explorer les occasions offertes dans ce secteur», souligne Éric Girard, ministre des Finances et député de Groulx.

Ces deux projets concrets en transformation alimentaire sont réalisés par des finissants du cours de Chimie de l’alimentation du programme préuniversitaire Sciences de la nature, en partenariat avec des entreprises régionales. Lors de ce cours, ils acquièrent les notions nécessaires sur les transformations de protéines, lipides et glucides pour être appliquées et mises en valeur dans le cadre de leur projet. Ils doivent appliquer une méthode scientifique à l’aide de technologies de transformation alimentaire afin de créer le produit novateur désiré par l’entrepreneur auquel ils sont jumelés.

Les technologies de la transformation alimentaire nécessitent des connaissances à l’interface de la chimie et de la biologie. Ce sont des systèmes biologiques modifiés chimiquement ou physiquement ayant un caractère multidisciplinaire. Ce projet vise donc à dynamiser l’interaction entre ces niveaux d’enseignement. « Le Collège encourage fortement la recherche, notamment lorsque la pertinence de celle-ci engendre des apports pédagogiques et contribue au dynamisme intellectuel, social et économique. Ce projet cadre parfaitement dans cette optique», affirme Michel Louis Beauchamp, directeur général du Collège Lionel-Groulx.

Comme maîtres d’œuvre du projet, les étudiants trouvent, avec l’accompagnement du professeur, les références pertinentes, conçoivent le protocole, font les expérimentations et analysent en continu les résultats obtenus. Ils produiront également un résumé et un rapport scientifique complet. De plus, les étudiants du collégial partageront leurs résultats avec les élèves du secondaire lors d’une présentation interactive de leur projet, ce qui permettra, du coup, de promouvoir des sciences et technologies auprès de ce jeune public.

En plus de rémunérer certains de ces projets en transformation alimentaire, la subvention permettra d’acquérir de nouveaux équipements de laboratoire, dont l’ajout d’instruments de nouvelles technologies en transformation alimentaire, et de former des professeurs à leur utilisation. Environ quatre groupes d’une vingtaine d’étudiants en Sciences de la nature participeront à ce projet d’ici 2022, dont la moitié pourra continuer les recherches en entreprise afin d’arriver à la commercialisation des produits. Les entrepreneurs sont motivés à participer au projet, car les étapes de recherche et développement ne leur coûtent que l’ingrédient de base qu’ils produisent (miel, sirop d’érable, bière, etc.).