Rappelons que les premiers travaux de restauration ont eu lieu en 2007 alors que la phase I s’attaquait au mur le plus problématique, soit celui faisant face à la rivière. Puis, au printemps de 2011, la phase II a permis de restaurer le mur est ainsi que la fondation du moulin Légaré.
«On va pouvoir creuser davantage quand on va passer à la phase III à l’automne 2012. Il faut creuser la partie nord, soit à l’avant du moulin et le long du mur ouest. Il faut aussi restaurer l’intérieur du moulin», a expliqué Ernest Labelle, président de la Corporation du moulin Légaré.
Pour ce qui est de la phase IV prévue pour 2013, il s’agira de fouilles à l’emplacement du moulin à scie de l’autre côté de la rivière. Il y aura aussi des travaux sur la digue qui traverse la rivière entre le moulin à farine et le moulin à scie.
«Le moulin à scie avait été construit en 1759 pour avoir du bois afin de construire le moulin à farine en 1762. Le long de la rivière, il y a des murets en pierre. On veut en savoir davantage en creusant tout près de ces murets», a fait savoir le président Labelle.
Il a de plus ajouté: «Nous avons fait faire des études pour connaître le potentiel de fouilles archéologiques. Elles ont été concluantes. Les petites rivières qui se jettent dans les grandes rivières étaient des lieux occupés par les Amérindiens. Les fouilles ont pour but que l’on connaisse notre histoire pour ensuite la faire découvrir aux résidents et aux touristes.»
Pour Julie Provençal, c’est le bonheur total. «J’ai débuté comme guide en 2006 au sein de la Corporation du moulin Légaré pendant que je faisais mes études. Par la suite, j’ai toujours eu des contrats pour faire de la recherche sur nos différentes expositions. J’ai été promue superviseure des guides. Puis, je suis officiellement devenue archéologue depuis la mi-avril 2011. J’avais déjà fait d’autres contrats de fouille en France et aux États-Unis. C’est une belle opportunité que m’offre la Corporation et je suis très heureuse de pouvoir vivre cette expérience dans ma ville», a raconté l’archéologue native de Saint-Eustache.