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<strong>Jonathan Houde: 57 <strong>opérations pour un cancer à 28 ans</strong></strong>

Jonathan Houde a envie de faire un beau voyage jusqu’à Disney World avec son fils et sa compagne

Jonathan Houde: 57 opérations pour un cancer à 28 ans

Publié le 04/06/2013

Peut‑on imaginer possible qu’une cinquantaine de tumeurs se développent dans l’organisme en seulement quelques années? C’est pourtant ce que vit le Deux-Montagnais Jonathan Houde depuis cinq ans.

Âgé d’à peine 28 ans, Jonathan Houde a déjà subi 57 opérations, sous anesthésie, en moins de sept ans. Il souffre d’un cancer singulier connu sous le nom de von Hippel‑Lindau. À peine six Québécois sont atteints, comme lui, de ce cancer qui se manifeste par l’apparition régulière de tumeurs, tantôt bénignes, tantôt malignes.

C’est après la naissance de son fils Loïc, il y a un peu moins de sept ans, qu’il a reçu le diagnostic du von Hippel‑Lindau. Selon les médecins, le chromosome 3 est présent dans l’ADN de Jonathan, ce qui le prédisposait à souffrir de ce cancer. Selon ses propres recherches, aucun de ses aïeux n’aurait été aux prises avec cette forme rare de cancer, pourtant héréditaire.

De toute façon, remonter l’arbre généalogique ne changerait rien à sa réalité. Depuis plusieurs années, Jonathan voit apparaître des tumeurs dans son corps. «Les zones où passent les vaisseaux sanguins sont particulièrement vulnérables», a confié Jonathan, vendredi soir dernier, juste avant de prendre part au Relais pour la vie de la MRC de Deux‑Montagnes.

L’une de ces tumeurs s’est attaquée à son œil gauche, ce qui lui a fait perdre la vision de ce côté. On a donc dû lui enlever l’œil complètement. On lui a aussi enlevé des tumeurs au cerveau à trois reprises et aux reins à trois autres occasions. Entre autres.

À l’automne, on lui enlèvera ses deux reins, ceux-ci étant désormais rongés par le cancer. Si on lui transplantait un rein, l’absorption du médicament anti-rejet risquerait de développer d’autres tumeurs.

Quand Loïc est né, en 2005, Jonathan rêvait pourtant d’une tout autre vie avec lui. Récemment, il a dû quitter son emploi à la polyvalente Lake of Two Mountains, car il lui devient de plus en plus difficile de travailler, conséquence du nombre élevé d’anesthésies lui ayant été administrées.

Pour son fils et sa conjointe Karine, il essaie de garder un certain optimisme. L’amour familial lui donne la force de se battre. Il fait tout pour que la vie de ceux qui l’entourent soit la plus normale possible. «Mon fils me donne du courage», souligne‑t‑il, se disant heureux malgré tout.

Mais avant qu’on ne lui enlève les deux reins, il souhaite réaliser un rêve: celui de visiter Disney World avec son fiston de sept ans. «J’aimerais vivre cette expérience afin de lui laisser un souvenir positif de moi. Si au moins je fais de belles choses avec lui tant que je suis vivant, je serais heureux», assure Jonathan. Loïc s’enthousiasme déjà à l’idée d’aller visiter le royaume de Mickey.

Sa conjointe Karine a donc entamé une campagne de financement pour amasser l’argent nécessaire à cette aventure familiale qui doit être réalisée avant septembre, avant que Jonathan ne se retrouve sous traitements quotidiens de dialyse pour le reste de sa vie.

Celle-ci compte, entre autres, organiser un souper-spaghetti sous peu et offrir également des massages pour animaux en échange de dons. On peut la joindre au 514-699‑0511 ou communiquer avec elle par le biais du site Web de l’entreprise de son père, à l’adresse [www.cmcq.ca].