logo journal leveil
icon journal
Joël Gagnon et Normand D’Amour: Pour l’amour du jeu… de société

Joël Gagnon et Normand D’Amour avec un échantillon des meilleurs jeux de société du moment.

Joël Gagnon et Normand D’Amour: Pour l’amour du jeu… de société

Publié le 06/12/2013

Partenaires du pub ludique Le Randolph, à Montréal, Joël Gagnon et Normand D’Amour ont profité de leur passage à la bibliothèque Guy-Bélisle, à Saint-Eustache, pour partager leur passion des jeux de société.

À l’heure de l’hégémonie du Candy Crush et autres plaisirs solitaires sur petit écran, le marché du jeu de société n’a pourtant jamais été si florissant avec, chaque année, de nombreuses nouveautés et des adeptes toujours plus passionnés.

Des passionnés, comme le comédien Normand D’Amour. «J’ai besoin de ça pour m’animer le cerveau. Le matin quand je me lève, je fais un sudoku. Le soir, je me couche en lisant des règlements. Tous les dimanches ou lundis soir, je joue avec mes chums. Jouer, c’est un leitmotiv. Je suis peut-être fou, mais ça m’aide à m’évader, à affronter la vie», a‑t‑il raconté lors de cette conférence à la bibliothèque Guy‑Bélisle.

Avec son collègue Joël Gagnon (mais également Justin Bazoge et Benoît Gascon), ils ont ouvert, il y a un peu plus d’un an, le pub ludique Le Randolph, dans le quartier latin de Montréal. Un endroit magique pour les amateurs du genre. «Je pensais que j’allais devoir ramer pour faire partager ma passion des jeux de société, a avoué Joël. En fait, c’est un succès au‑delà de nos espérances.»

Le principe est simple. Des adultes (le pub est interdit aux moins de 18 ans) acquittent un droit d’entrée de 5 $. Ils peuvent jouer entre eux ou se joindre à d’autres. Des animateurs sont là pour les conseiller et leur proposer des jeux parmi plus de 1 000! Une impressionnante collection en constante évolution. Elle s’enrichit chaque mois de 10 à 20 nouveautés. «Il y a des jeux pour tous les goûts. De vieux classiques comme des plus récents», d’assurer Normand D’Amour. Aussi, de nouvelles tendances se développent comme les jeux coopératifs où tous les participants jouent ensemble contre le jeu comme Pandémie.

L’ouverture du pub ne pourrait être qu’un début. «On réfléchit à un autre concept pour les familles», a expliqué Joël Gagnon,ajoutant: «On propose déjà des animations dans les bibliothèques, les écoles. On peut même faire des anniversaires et des parties à la maison.»

Les deux passionnés ont donné aussi quelques clefs pour se repérer dans ce foisonnement de jeux. «Vous pouvez vous référer au prix allemand du Meilleur jeu de l’année, le Spiel des Jahres. Il est facilement reconnaissable grâce à son logo: un pion rouge entouré d’une couronne de laurier jaune. C’est le plus ancien prix du genre. Les Allemands dans les années 1960‑1970 ont révolutionné les jeux de société en les rendant plus courts, plus faciles.»

Depuis cinq ans, le Québec a aussi son concours du meilleur jeu: Les Trois Lys [www.lestroislys.qc.ca]. Le principe est le même, un jury de spécialistes récompense le Meilleur jeu de l’année dans trois catégories (Enfant, Grand Public et Passionné). «Avant d’acheter un jeu, venez l’essayer au pub. N’observez pas, jouez!» conseille Normand D’Amour.

Après les discours, la pratique. Normand et Joël ont ainsi invité la trentaine de participants à la conférence à jouer au jeu Dixit. Une soirée réussie qui pourrait donner des idées. La bibliothèque Guy-Bélisle, qui possède une ludothèque de 600 jeux à emprunter, a voulu ainsi tester l’engouement des Eustachois.

Peut‑être organisera-t-elle des séances mensuelles de jeux de société. À suivre…