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Hubert Meilleur et le dossier de la gare: «<em>Ce n’est pas vrai que je vais me faire accuser de menteur»</em>

L’ex-maire de Mirabel

Hubert Meilleur et le dossier de la gare: «Ce n’est pas vrai que je vais me faire accuser de menteur»

Publié le 29/11/2013

Hubert Meilleur, l’ex-maire de Mirabel, n’était pas content en lisant la presse locale, samedi matin. À l’occasion d’une récente rencontre avec les médias, la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, lui a encore une fois reproché le retard de l’implantation de la gare de train de banlieue à Mirabel.

Pour M. Meilleur, c’en est trop. «Ce n’est pas parce qu’on n’est plus en politique que la députée a le droit de dire qu’on est des menteurs», a martelé celui-ci, avant de réfuter les propos de la députée à l’effet qu’il se serait ingéré dans un dossier qui ne relevait ni de lui ni de la Ville de Mirabel, la facture devant être partagée entre Québec et l’Agence métropolitaine de transport.

Aux dires de M. Meilleur, c’est l’AMT elle‑même qui a demandé à la Ville de s’impliquer dans ce dossier. «Au tout début, l’AMT a mandaté la Ville afin d’acquérir les terrains pour la gare. Il fallait qu’elle passe par le ministère des Transports et c’était trop lourd (comme processus), aussi elle a mandaté la Ville pour faire cette démarche devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec. On le leur avait dit, à l’AMT: “Pourquoi vous ne la faites pas vous-même cette gare?” Si c’est de la responsabilité du ministère des Transports, qu’il la fasse», rappelle‑t‑il.

Ce dernier tient aussi à souligner que la Ville de Mirabel a fidèlement suivi les consignes reçues lors de l’audience publique de la CPTAQ: la gare devait être implantée à l’ouest de la voie ferrée et non à l’est, et ce, même si la Ville de Mirabel préférait la voir à l’est. «Mais ce n’était pas des obstacles insurmontables. On a donc refait nos devoirs», indique‑t‑il.

M. Meilleur a donc fait deux propositions et la deuxième a été retenue, celle concernant un site au nord la rue Victor, à l’ouest de la voie ferrée. Dans son plan, M. Meilleur prévoyait aménager un stationnement longeant le chemin de fer et sur une seule propriété. Or, avec ce site, la Ville se trouvait aux prises avec des terres agricoles protégées.

La municipalité de Mirabel a contourné cet obstacle en se servant de droits acquis, en vertu de l’article 105, de la Loi sur la protection du territoire agricole, ce qui a été contesté par la CPTAQ à deux reprises. Or, précise M. Meilleur, la Cour supérieure a décidé, il y a une quinzaine de jours, de permettre à Mirabel de disposer de ses droits. La Ville de Mirabel pourra ainsi utiliser ces terrains éventuellement.

L’ex-maire continue de dire que c’est une erreur de chercher un autre site, qui au final risque d’être onéreux. «Ces terrains avaient été choisis à cause de leurs coûts», insiste‑t‑il.

Quant à l’hypothétique idée de prolonger la ligne ferroviaire de Deux-Montagnes plutôt que d’utiliser celle de Blainville, M. Meilleur émet des doutes, insistant sur les énormes coûts qu’entraînerait son électrification si cette option était sérieusement envisagée. «Électrifier une ligne, ça coûte très cher», stipule‑t‑il.

Après avoir fait cette mise au point, l’ancien maire au tempérament vif et coloré fulminait encore. «Ce n’est pas vrai que je vais me faire accuser de menteur alors que la personne qui manipule la vérité, c’est elle!»