«On a eu beaucoup de discussions au cours des derniers jours avec le Dr Arruda, avec le Dr Massé, avec la Dre Drouin de la Santé publique de Montréal. Et je suis très content de vous annoncer qu’on a le feu vert pour ouvrir les commerces du Grand Montréal le 25 mai, tel que prévu. Donc, les commerces, pour être très clair, qui sont dans des centres d’achat [et] qui n’ont pas de devanture extérieure, vont rester fermés», a fait savoir, lundi, M. Legault lors de son point de presse.
Ouverture des services de garde
Du même souffle, le premier ministre a aussi annoncé avoir obtenu l’aval de la Santé publique pour ouvrir les services de garde, tel que prévu, le 1er juin prochain, toujours dans la grande région de Montréal.
«Par contre, je veux tout de suite prévenir les parents. On a quand même restreint le nombre de places dans les garderies, là, pour des questions de distanciation. Donc, c’est possible que des parents n’aient pas accès, que tout le monde n’ait pas accès à des places en garderie, mais toutes les garderies vont être ouvertes. Donc, je vous demande d’être patients, indulgents. On va y aller graduellement, mais, pour l’instant, on ne veut pas avoir plus que la moitié des places occupées», a tenu à préciser M. Legault sur ce point.
Pas de place au relâchement
Mais, ces réouvertures ne doivent surtout pas être le signal d’un relâchement, a toutefois tenu à avertir le premier ministre du Québec, et qu’il importe, a-t-il insisté, que tous continuent à respecter les règles d’hygiène, y compris celle de porter maintenant un masque dans les transports en commun et les commerces.
«La tendance est bonne et nous permet effectivement de prendre un certain pari. Pour gagner notre pari, j’ai besoin de la collaboration de tous les Québécois. On a besoin que les Québécois respectent les consignes, restent à deux mètres, mettent un masque quand ils ne sont pas capables, si on ne veut pas [qu’il y ait relance] de la propagation», a-t-il pris soin de bien signaler.
La CMM, un tout
Rappelons que le premier ministre avait, la semaine dernière, laissé planer la possibilité que cette réouverture des commerces de la CMM puisse être reportée si les conditions requises n’étaient pas réunies. Et que, s’il devait y avoir report, les municipalités des Basses-Laurentides faisant partie de la la CMM n’auraient alors pas droit à un traitement de faveur. Et ce, malgré l’appel des élus municipaux d’ici de considérer leur région de façon distincte par rapport à l’île de Montréal.
Plusieurs élus des Basses-Laurentides, dont le préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville et maire de Blainville, Richard Perreault, et le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, jugeaient, en effet, que leurs commerçants étaient pénalisés par le fait qu’ils avaient pignon sur rue dans le territoire de la CMM, alors que la situation relative à la COVID-19 était sous contrôle dans les municipalités d’ici.
«La CMM, c’est un tout […] Il y a des gens de la Rive-Nord qui viennent magasiner à Montréal, des gens de Montréal qui vont magasiner sur la Rive-Nord. Même chose pour la Rive-Sud. C’est un tout. On ne peut regarder que [l’île de] Montréal; il faut regarder [l’ensemble de] la CMM», avait alors répondu M. Legault.
«J’ai sensibilisé le premier ministre et mes collègues quant aux préoccupations de nos gens d’affaires avec qui j’échange régulièrement. Comme le disait M. Legault, il faut que les chiffres s’améliorent pour une réouverture des commerces le 25 mai prochain. Il faudrait en outre que les gens utilisent davantage le masque lorsqu’ils sortent de la maison afin de favoriser l’atteinte des quatre objectifs», avait tenu, de son côté, à renchérir, au lendemain de cette conférence de presse, le député de Deux-Montagnes, Benoit Charette.
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