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En caucus à Saint‑Eustache: Legault et ses troupes prêts pour les élections

La députée de Groulx

En caucus à Saint‑Eustache: Legault et ses troupes prêts pour les élections

Publié le 04/02/2014

En caucus de présession à Saint-Eustache, lundi dernier, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a préparé ses troupes à la prochaine campagne électorale, laquelle sera vraisemblablement annoncée au courant de février, selon lui.

Déjà sur un pied de guerre, il exige que la première ministre Pauline Marois rende des comptes sur l’important contrat obtenu du Fonds de solidarité FTQ par BLF, la fiducie familiale gérée par son mari, Claude Blanchet. «C’est troublant ce qu’on a entendu. Les Québécois sont en droit de se poser des questions», a lancé d’entrée de jeu le chef de la CAQ, lors d’un point de presse en marge du caucus, lundi après‑midi.

M. Legault estime que le placement du Fonds a été une erreur puisque loin de lui rapporter de l’argent, il a perdu un million et demi de dollars avec cet investissement.

De plus, fait-il remarquer, la ministre Élaine Zakaïb savait que le Fonds écartait des entrepreneurs en compétition dans le processus d’attribution des contrats et elle a fermé les yeux. Mme Marois doit exiger sa démission, selon lui.

Le chef de la CAQ affirme avoir également proposé plusieurs actions au Parti québécois (PQ) au nom des 615 000 épargnants du Fonds, sans succès. «Tout ça laisse croire que le PQ a les mains attachées avec la FTQ», prétend‑il.

Pour le chef de la CAQ, il est clair que l’administration du Fonds de solidarité FTQ devrait être séparée de celle de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ). Aussi, son parti déposera sous peu à l’Assemblée nationale un projet de loi allant dans ce sens. Il demande également la démission ou le renvoi du président actuel du Fonds, Yvon Bolduc.

Le chef de la CAQ se dit prêt à une éventuelle élection. En entrevue avec la presse locale, le chef de la CAQ a laissé savoir que la région des Laurentides fait partie des régions qu’il entend prioriser s’il est porté au pouvoir à Québec.

Afin de contrer le taux de chômage de 8,2 %, il envisage d’implanter une zone où l’on retrouverait un centre de recherche universitaire et de nouvelles entreprises innovatrices. Les domaines visés: les sciences de la vie et l’ingénierie.

Encore une fois, M. Legault a promis de faire le ménage dans les dépenses publiques. Il s’engage aussi à abolir la taxe scolaire et la taxe santé.

Et tant qu’à faire le ménage, le chef caquiste aimerait bien réduire la bureaucratie dans le secteur de la santé. «La qualité des soins et des professionnels est là, mais la porte d’entrée dans le système, c’est là que le bât blesse», soulève la députée caquiste de Groulx, Hélène Daneault, qui est aussi médecin.

Ici, dans les Laurentides, le ratio de médecin par rapport à la population n’est pas respecté et le temps d’attente dans les urgences est énorme. Mme Daneault estime qu’un changement organisationnel est envisageable en moins de cinq ans. Mais il faut réduire la bureaucratie et imposer aux directeurs des hôpitaux des plages horaires de 20 % qui seraient gérées par les médecins, souligne‑t‑elle.

«Il y a des solutions. Ça prend du courage, mais on va le faire», promet-elle de concert avec son chef, François Legault.