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Ellen Gabriel Veut Faire Stopper La Poursuite D’un Projet Immobilier

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Ellen Gabriel Veut Faire Stopper La Poursuite D’un Projet Immobilier

Ellen Gabriel veut faire stopper la poursuite d’un projet immobilier

Publié le 17/08/2017

Le Domaine des Collines d’Oka, un projet immobilier entamé en 2006, au bout de la rue Champlain, et qui compte aujourd’hui quelque 150 résidences, fait actuellement l’objet de vives contestations de la part d’Ellen Gabriel, une militante mohawk, et de quelques acolytes, qui souhaitent faire avorter la construction de nouvelles résidences sur la trentaine de terrains toujours vacants.

Cet été, des travaux de maîtrise de la végétation, effectués par le promoteur sur une distance de 100 mètres par cinq mètres de large, pour permettre l’aménagement d’une ligne électrique sur les quelques terrains vacants, a provoqué la grogne de Mme Gabriel qui a, depuis, multiplié les manifestations dans ce secteur.

Le 7 août, la mise en place de panneaux de signalisation, au coin de la rue Belleville, près de la rue Champlain, semble être la goutte qui a fait déborder le vase. En compagnie d’une poignée de contestataires, Ellen Gabriel était sur place pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’un «affront» de l’administration municipale.

«Nous sommes concernés par le manque de respect démontré par la Ville d’Oka qui a érigé ces panneaux de signalisation, et ce, même si elle avait été avertie de stopper toutes activités. Il s’agit d’un développement illégal qui se tient sur des terres qui appartiennent à Kanesatake. Nous sommes ici pour réitérer notre opposition au plan d’organisation de la Municipalité d’Oka et la poursuite de la vente de terrains traditionnels, propriétés de Kanesatake» , a soutenu Mme Gabriel qui souhaiterait voir le gouvernement fédéral remettre à Kanesatake ce territoire qui, dit-elle, appartient à la communauté autochtone de Kanesatake depuis 300 ans.

Ellen Gabriel a ajouté, en outre, que cette situation aurait pu être évitée dès 1990 «si le Canada avait agi honorablement» . Qui plus est, elle a affirmé ne pas souhaiter l’expropriation des 150 propriétaires qui ont déjà érigé leur demeure dans ce secteur, mais, a-t-elle insisté, elle continuera «d’occuper ces terres convoitées pour les protéger de voleurs potentiels» .

Le maire se fait rassurant

Aux dires du maire d’Oka, Pascal Quevillon, le Domaine des Collines d’Oka est un projet résidentiel qui a initialement fait l’objet de discussions entre le promoteur, la Municipalité d’Oka et le Conseil Mohawk de l’époque.

«J’aimerais rassurer la population en précisant que le conseil municipal ainsi que le promoteur n’ont pas l’intérêt, ni l’intention de développer au-delà du fossé qui délimite naturellement cette forêt revendiquée» , a indiqué M. Quevillon, insistant sur le fait qu’Oka partage avec le promoteur et la communauté autochtone «la volonté de protéger et préserver ces arbres» .

«En aucun cas, a dit Pascal Quevillon, la Municipalité n’y autoriserait le développement d’un projet résidentiel. Je répète que le développement au bout de la rue Champlain n’a rien de nouveau, il date de plus de 10 ans. En aucun cas, ni la municipalité ni le promoteur n’ont l’intention de développer dans la pinède. Je tiens d’ailleurs à préciser qu’aucun pin n’a été coupé. J’ai l’impression que la population d’Oka est prise en otage dans ce dossier» .

Une offre du fédéral?

Selon une source au fait de la situation, le Conseil Mohawk aurait reçu, le 30 juin, une offre du ministère des Affaires autochtones et du Nord à titre de compensation monétaire à leur revendication. On parlerait d’un montant qui s’élèverait à plusieurs dizaines de millions de dollars.

Nous avons tenté de joindre le bureau de la ministre Carolyn Bennet pour obtenir une confirmation, mais nos appels et courriels sont demeurés lettre morte. Toutefois, dans une lettre datée du 25 juillet, adressée au maire Quevillon et au Grand Chef Serge Otsi Simon, du Conseil mohawk, Mme Bennet écrit, signe que les relations semblent bonnes entre les parties, «Je tiens à vous féliciter pour les efforts qui ont été investis par tous ceux impliqués dans la résolution, et I’esprit de réconciliation qui guide vos échanges.»

Ellen Gabriel affirme ne pas avoir eu vent de cette offre du gouvernement fédéral. Toutefois, à ses yeux, aucun montant ne serait assez élevé pour satisfaire ses aspirations.