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Oka: Elle se dit «muselée» par le conseil municipal

Julie Tremblay-C. était dans la course à la mairie d’Oka lors des élections municipales de novembre 2017.

Oka: Elle se dit «muselée» par le conseil municipal

Publié le 21/12/2018

Candidate à la mairie d’Oka lors des élections municipales de novembre 2017, Julie Tremblay-C. allègue dans un courriel acheminé à L’ÉVEIL que le maire actuel, Pascal Quevillon, se livre, depuis, «à une véritable vendetta personnelle» à son égard «en utilisant son influence pour miner ses projets communautaires» et pour la «museler» .

Au cours de la dernière année, Mme Tremblay-C. affirme avoir notamment présenté aux membres du conseil municipal un projet de murales urbaines pourtant «entièrement ficelé et sans demande de financement» , dit-elle, qui a été rejeté. L’un des comités auquel elle siégeait a par ailleurs été aboli alors qu’elle affirme avoir été exclue d’un autre comité en raison de l’application d’un «règlement spécial» par le conseil municipal.

La goutte qui a fait déborder le vase est tombée la semaine dernière, poursuit Mme Tremblay-C., lorsqu’un cadre de la Municipalité serait intervenu pour qu’elle soit exclue d’un groupe d’entrepreneurs duquel elle fait partie.

«Il s’agit d’abus de pouvoir et d’intimidation. Je ne suis qu’une citoyenne qui tente de mettre à profit mes connaissances au bénéfice de mes concitoyens. Oui, j’ai posé ma candidature aux dernières élections, mais je n’ai pas la peste» , rage Mme Tremblay-C., avant d’ajouter avoir tenté de rencontrer à maintes reprises le maire Quevillon afin de comprendre pourquoi elle avait ainsi été «éjectée» de ses tâches bénévoles, mais que celui-ci n’aurait pas répondu à ses demandes.

«Il est évident que M. Quevillon supporte très mal que je questionne parfois son administration, mais n’est-ce pas là l’essence de la démocratie et de la liberté d’expression? » , se questionne celle qui avait fait campagne sous le slogan «Pour l’amour d’Oka» en novembre 2017.

Affirmant avoir toujours démontré «un honnête esprit de collaboration» , la candidate à la mairie lors des dernières élections reproche en outre au maire d’Oka son «caractère dictatorial» et de contrevenir à «plusieurs règlements de son code d’éthique» .

«Il est important que les Okois cessent de taire ses agissements fautifs!» , de poursuivre la citoyenne engagée.

Se donner de la crédibilité

Mis au fait des accusations lancées par Mme Tremblay-C., le maire Pascal Quevillon n’a pas tardé à y répondre indiquant, entre autres, que «le but ultime de Julie Tremblay-C. est de discriminer le conseil pour se donner de la crédibilité» et que c’est pour cette raison que le conseil municipal a décidé d’abroger la résolution qui la nommait sur le comité Développement durable.

«Je constate malheureusement, d’ajouter M. Quevillon, que Mme Tremblay-C. travaille beaucoup plus pour son rayonnement personnel que pour la communauté okoise.»

Quant à la décision prise par les membres du conseil d’abolir le comité du Marché public, «elle n’a rien à voir avec elle» , d’insister le maire d’Oka. Pour ce qui est du projet de murales urbaines qui lui a été présenté, le bâtiment visé est en cours de restauration par son propriétaire, dit Pascal Quevillon.

«Vous comprendrez que les investissements pour une murale ne peuvent être temporaires pour le respect de l’artiste, entre autres» , poursuit-il, alléguant à son tour que Julie Tremblay-C. aurait fait faire des soumissions pour ces murales au nom de la Municipalité, mais sans son approbation, «ce qui est inacceptable, encore une fois» .

M. Quevillon affirme en outre n’avoir jamais reçu de demandes de rencontre de Julie Tremblay-C.

«Le conseil lui a donné sa chance, malheureusement, elle est la seule responsable de son destin» , a conclu Pascal Quevillon.