M. Fallu a été honoré dans le cadre du Gala des distinctions de l’UQO, tenu à Gatineau, en mai dernier. Il a été reconnu pour l’ensemble de son œuvre, lui qui aura été tour à tour professeur, politicien, entrepreneur et auteur. Son rôle de premier plan dans la mise sur pied, en 2006, du Pôle universitaire Paul Gérin-Lajoie figure parmi ses réalisations. Faut‑il le rappeler, le Pôle a produit, depuis sa création, 1 700 diplômés universitaires, dont 600 de niveau deuxième cycle. «Imaginez un peu la richesse d’une région», a souligné M. Fallu.
Motivé par le besoin plutôt que par l’offre, le Pôle universitaire Paul Gérin-Lajoie est né de la volonté d’améliorer l’accessibilité aux études universitaires et de remédier au «sous-développement intellectuel» qui sévit dans la région des Basses-Laurentides (seuls 14 % des gens âgés entre 21 et 64 ans possèdent minimalement un certificat de niveau universitaire).
Action citoyenne
À ce chapitre, M. Fallu a aussi tenu à rappeler la prise en charge citoyenne dans la création du Pôle et l’investissement citoyen (près d’un million de dollars) qui en a découlé, soit environ 60 % de l’investissement total, l’autre 40 % provenant des universités et du gouvernement. «Ce rythme‑là, on ne peut pas le tenir», a‑t‑il convenu, d’autant que le Québec, pointe‑t‑il, demeure la province qui finance le mieux ses universités.
M. Fallu souhaite que des solutions permanentes viennent des universités elles-mêmes, «tout en respectant l’action citoyenne qui caractérise le Pôle universitaire». Des ententes en ce sens doivent sous peu être dévoilées.
Déjà, rappelons qu’en marge d’une entente survenue avec l’UQO, le Pôle universitaire sera intégré et deviendra, à compter du 1er juillet 2015, le campus universitaire Paul Gérin-Lajoie de l’UQO. D’ici là, le Pôle poursuit sa mission et accueillera, dès cet automne, pas moins de six universités sur son territoire, dont cinq directement dans son enceinte, nommément Laval, ÉTS (École de technologie supérieure), UQO, UQAR (Université du Québec à Rimouski) et ENAP (École nationale d’administration publique), la sixième étant l’Université Sherbrooke.
Mentionnons en terminant que Gérard Lesage est né à Sainte-Thérèse, en 1914. Après avoir fait carrière à Montréal comme policier, il se retira à Ferme-Neuve, jusqu’à son décès, l’âge de 92 ans. C’est durant ses années passées dans les Hautes-Laurentides qu’il constate le faible taux de diplomation universitaire des jeunes dans cette région, d’où son legs, sous forme de Fondation, à l’UQO.
La Médaille Gérard-Lesage est une distinction institutionnelle attribuée à des personnes de la collectivité qui collaborent hautement au développement et au rayonnement du milieu régional, ainsi qu’aux valeurs institutionnelles de l’Université.