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Fils de Johanne Thériault, Raphaël, 14 ans, donne ici un coup de main lors d’une journée porte ouverte tenue au mois de juillet dernier à Terrebonne chez Louise Arbour, auteure qui soutient bénévolement le groupe «Pour la légalité des poules à Saint-Eustache» dans ses démarches.

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À ce jour, plus de 60 municipalités autorisent l’élevage de poules urbaines sur leur territoire, dont 20 figurent parmi les 50 plus grandes villes au Québec.

Élevage de poules urbaines: Saint-Eustache s’apprête à sonder ses citoyens

Publié le 03/12/2020

Après avoir essuyé au printemps dernier une quasi fin de non-recevoir à l’idée de permettre l’élevage de poules urbaines sur son territoire, la Ville de Saint-Eustache entend maintenant consulter sa population sur cette question via un sondage et à mettre en place, advenant un accueil favorable, un projet-pilote.

C’est ce que le maire Pierre Charron a fait savoir lors de la séance du conseil municipal du mois de novembre dernier, tenue en visioconférence, en répondant à des questions de deux citoyennes, Gina Gravel, présidente des Jardins Lopins de Saint-Eustache, et Johanne Thériault, initiatrice du groupe Facebook «Pour la légalité des poules à Saint-Eustache».

Dans le premier cas, Mme Dubé demandait à ce qu’un projet-pilote soit mis de l’avant, pour l’été 2021, au jardin communautaire que l’on retrouve au parc Pierre-Laporte, dans le district de la Seigneurie, avec un maximum de cinq poules. Dans l’autre cas, Mme Dubé souhaitait que les élus eustachois priorisent ce dossier pour qu’ils adoptent une règlementation d’ici le printemps prochain pour autoriser l’élevage de poules urbaines.

Une grande réflexion à mener

À ces deux demandes, M. Charron, qui préside incidemment la nouvelle Table d’autonomie et de gestion alimentaire mise en place par la Communauté urbaine de Montréal (CMM), a reconnu que ce type d’élevage pouvait, oui, faire partie d’une politique d’autonomie alimentaire, mas qu’il souhaite d’abord faire le tour complet de la question avant d’aller éventuellement de l’avant.

«Oui, ça peut se faire, mais il faut encadrer cela. Il y a aussi une grande réflexion à faire avant et c’est pourquoi il est important d’avoir le son de cloche de tout le monde, ceux qui sont pour, contre ou qui ont des questions. Ce que je peux dire, c’est que le conseil municipal s’est entendu sur la mise en place, au départ, d’un projet-pilote, dans un seul quartier, qui serait encadré si les résultats du sondage sont concluants», a répondu M. Charron, ajoutant que ce n’était peut-être pas la priorité numéro un des élus en ces temps de pandémie qu’il faut continuer à gérer, mais que ceux-ci avaient ce dossier à l’esprit.

Questionné, à la suite de cette séance, sur l’échéancier de ce dossier, le cabinet du maire a fait savoir qu’aucune date n’avait encore été fixée, pour le moment, en ce qui a trait au sondage et que, si un projet-pilote doit être mené, cela ne serait pas avant 2022.

Une ouverture saluée

Se disant «très heureuse et enthousiaste» quant à l’ouverture de la Ville dans ce dossier, Johanne Thériault et les 154 membres de son groupe croient cependant qu’une telle règlementation devrait être adoptée plus rapidement, surtout en ces temps de pandémie où la demande d’autonomie alimentaire ne cesse de croître.

«Je suis effectivement un peu surprise de cet échéancier. Nous demeurons tout de même confiants qu’en continuant nos démarches et en continuant la conscientisation des élus et des citoyens, par rapport à la garde de poules urbaines, cela pourrait permettre, malgré tout, de devancer quelque peu leur échéancier […] Les membres du groupe et moi sommes prêts à travailler en collaboration avec la Ville afin de les aider à cheminer à travers ce projet», de répondre celle-ci lorsque mise en courant de cet échéancier de 2022 qui n’avait pas été évoqué lors de cette séance du mois de novembre.