«C’est possible que dans certains secteurs, l’eau soit plus brune, par exemple en fin de réseau, au bout des tuyaux. Il y a beaucoup d’endroits où il n’y a pas de problème, a répondu la mairesse Sonia Paulus. Nous attendons le rapport qui devrait arriver sous peu.»
Très préoccupée par la situation depuis le passage à l’eau de puits en décembre 2012, la citoyenne Geneviève Allan a entrepris des démarches pour convaincre les élus du problème. Elle a récolté plus de 80 signatures de citoyens mécontents dans son quartier. «C’est 80 noms, mais ça touche au moins 160 à 200 personnes, dont des enfants», a‑t‑elle dit.
Geneviève Allan, Frédéric Chauret et quelques autres citoyens ont témoigné devant le conseil des bris de cuves de toilette, de chauffe-eau, de lave-vaisselle et de problèmes de piscines. «Il y a des gens qui paient des centaines de dollars pour s’alimenter en eau de source et des milliers de dollars de réparations. Vous aviez dit que ce serait de l’eau de source, mais ça n’en est pas du tout!» a martelé Mme Allan. La citoyenne s’inquiète du taux de manganèse dans l’eau potable, qui ne doit pas dépasser 0,05 mg/L. «Chez moi, il est à 0,14 mg/L», a‑t‑elle affirmé. Santé Canada estime qu’à partir de 0,15 mg/L, l’élément tache les éléments de plomberie et les tissus, peut favoriser la croissance de micro-organismes et former des précipités noirs dans l’eau.
«À la suite d’une panne électrique, nous avons dû nous alimenter auprès d’une autre municipalité, puis rebrancher notre système, a expliqué le directeur général adjoint de la Ville, Carl Lavoie. C’est de l’eau de source extrêmement pure au niveau du sol, mais c’est lorsqu’elle est transportée que se forment des particules. Le temps de rebrancher, des particules ont eu le temps de se former.»
Il a assuré que la Ville se sert d’un produit pour éliminer les éléments dérangeants dans l’eau, mais que l’efficacité du produit ne suffit manifestement pas pour certains secteurs. «Nous attendons les recommandations de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable de l’Université de Montréal pour savoir quelle quantité devra être utilisée.»
Le directeur général adjoint a rappelé que la Ville se soumet aux tests réguliers prescrits par le Règlement sur la qualité de l’eau potable. «S’il y avait quoi que ce soit d’inquiétant à propos de notre eau, nous serions les premiers avertis. Dès la moindre inquiétude, un avis d’ébullition est envoyé à la population.»
Selon le règlement, la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac doit effectuer des contrôles bactériologiques 16 fois par mois.