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Dossier Carrière Mathers contre Boisbriand: La mairesse Cordato entend poursuivre la défense des Boisbriannais

Photo Benoit Bilodeau
Les bureaux de la Carrière Saint-Eustache, propriété de Jean-Guy Mathers.

Dossier Carrière Mathers contre Boisbriand: La mairesse Cordato entend poursuivre la défense des Boisbriannais

Publié le 24/11/2017

«Préserver l’intérêt public, faire valoir le bien commun, protéger et garantir la qualité de vie des citoyens sont les valeurs profondes qui me guident dans mon engagement public. Le prolongement de la carrière Mathers à Boisbriand n’en fait pas partie!»

Ces paroles sont de la mairesse Marlene Cordato, qui entend poursuivre la défense des Boisbriannais qui, depuis 30 ans, se sont toujours opposés et continuent de s’opposer aux impacts négatifs de la carrière Mathers à Boisbriand. La Ville vient en effet d’apprendre que la Cour supérieure du Québec a autorisé des modifications dans l’action intentée par Carrière Saint-Eustache dans sa poursuite de 38,8 millions contre les citoyens de Boisbriand. Les procureurs de la Ville étudient d’ailleurs la possibilité d’en appeler de cette décision.

«C’est une question de valeurs fondamentales, de qualité de vie et de développement durable. Je suis à l’écoute des gens et c’est ce qu’ils me disent. Et c’est ce en quoi nous croyons», ajoute la mairesse Cordato.

Le propriétaire de la Carrière Saint-Eustache, Jean-Guy Mathers, tente encore d’obtenir une autorisation de prolongement à Boisbriand, ce qui lui a toujours été refusé par les autorités de la Ville. L’adoption du schéma d’aménagement par la MRC Thérèse De-Blainville, en 1987, et sa révision, en 2005, confirme dans le texte que cet usage ne peut être permis à Boisbriand. «Et il ne le sera pas», insiste Mme Cordato.

Bataille juridique

Les procédures judiciaires intentées par la Carrière Saint-Eustache depuis plus de dix ans n’y changent rien. «Il est plus à l’avantage du citoyen de faire la bataille juridique que d’abdiquer, car leur qualité de vie passe bien avant les profits d’une entreprise!  Ça fait 30 ans qu’on protège nos citoyens. C’est ce que nous continuons à faire», rappelle la mairesse.

En plus de devoir se défendre de cette poursuite de la Carrière Saint-Eustache, la Ville a dû intervenir à maintes reprises au cours des années contre cette firme de Jean-Guy Mathers, autant pour des coupes d’arbres illégales, le remblaiement illégal de la rivière des Mille-Îles, la construction d’un mausolée ou encore le comblement de la carrière Dubois.

Malgré les nombreuses causes liées à la Carrière Saint-Eustache, la Ville maintient une position claire et respectueuse des règles et lois et continue à protéger les droits des citoyens de Boisbriand.

Invité à commenter la situation, Robert Mathers, de la Carrière Saint-Eustache, a fait savoir par courriel qu’il n’avait aucun commentaire à formuler.