Malgré le contexte, les citoyens ne sont pas du tout désintéressés par la politique, bien au contraire, estime M. Joannette. «Je suis épaté. Les gens sont réceptifs. Ils nous questionnent beaucoup, y compris les plus jeunes. Déjà plus de 10 % des électeurs sont allés voter dimanche dernier par anticipation. Je pense qu’on s’oriente vers un taux de participation de l’ordre de 55 %. Ce n’est pas encore assez, mais ce sera déjà beaucoup mieux que lors des dernières élections municipales.»
D’après les candidats, la préoccupation majeure des gens, sur le fond, reste la même. «On nous parle d’accès à la piscine, de déneigement, de logement pour les aînés, mais la préoccupation principale, ce sont les comptes de taxes. On veut reprendre le contrôle des finances publiques. Il ne faut pas abdiquer. D’autres administrations placées dans notre situation ont réussi à relever le défi à coup d’audace, d’innovation et de persistance», a insisté le candidat à la mairie qui entend accroître les revenus de la Ville en favorisant la création de nouveaux espaces commerciaux. «Deux-Montagnes doit retrouver confiance en ses moyens et redevenir une force régionale», a‑t‑il dit.
Avec les commentaires de soutien qu’il reçoit de la part de la population, Denis Joannette s’imagine volontiers dans le fauteuil du maire. «Oui, j’ai confiance pour dimanche», reconnaît‑il. Mais il demande un mandat fort. Autrement dit, que l’ensemble de son équipe soit élu. «J’ai besoin de tous les membres de mon équipe. Ils ont été choisis pour leurs compétences particulières qui se complètent à merveille. Ils sont impliqués et déterminés», de soutenir l’aspirant maire.
Et dans le cas de l’élection d’une équipe municipale mixte? «Nous sommes adversaires pendant la campagne. Après, nous serons tous des élus au service des Deux-Montagnais», a promis Denis Joannette. Conseiller sortant dans l’opposition, Guillaume Bouvrette renchérit: «J’ai été mis à l’écart pendant quatre ans, je ne veux pas revivre pareille situation.»
Alors que la campagne touche à sa fin, l’équipe se réjouit de sa bonne tenue. «Notre fierté, c’est d’avoir mené une campagne propre. Cela a été notre principe dès le départ. On parle de nous, de nos projets, mais pas de nos adversaires. On ne dénigre pas, on refuse de jouer cette game‑là», a poursuivi le candidat du district du Coteau.
Cette tactique sera-t-elle la bonne? On le saura dimanche soir sur le coup des 21 h ou 22 h. «Pour tous les candidats, ce sera une journée très émotionnelle, avec des larmes de joie ou de peine», imagine Denis Joannette. Et de se projeter déjà dans le futur: «Si nous sommes élus, nous devrons très rapidement nous occuper du budget municipal 2014.»