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Deux millions pour aider Tricentris

Deux millions pour aider Tricentris

Publié le 24/04/2009

Soupir de soulagement pour le personnel et les différents membres de l’organisme Tricentris. Lors d’une réunion d’urgence au mois de mars, les représentants des municipalités ont décidé de voter en faveur d’une aide d’urgence de deux millions pour aider l’entreprise à poursuivre ses opérations.

«Heureusement, depuis février, les ventes de différentes matières ont tranquillement recommencé et Tricentris n’a plus besoin d’entreposer de la matière. Toutefois, la matière se vend encore à un prix beaucoup moindre que dans le passé», de préciser le maire de Blainville, François Cantin, lors du conseil municipal.

Avec son siège social à Lachute, Tricentris est le plus gros centre de tri de matières recyclables de la couronne nord de Montréal. Avec trois installations, en Outaouais, Lachute et dans Lanaudière, Tricentris reçoit les matières de plus de 60 municipalités. «Ce qui aide Tricentris en ce moment c’est sa formule et sa composition. Le fait que ce soit un organisme avec des Villes membres, permet de poser des actions pour aider Tricentris», de préciser Marie-Andrée Petelle, conseillère municipale à Sainte-Thérèse et membre du conseil d’administration de Tricentris.

Victime de la crise financière, le centre de tri éprouve de la difficulté à vendre sa matière. En janvier, l’entreprise annonçait des pertes financières d’environ 100 000 $ par semaine, et ce, en plus d’être dans l’obligation d’entreposer de la matière. «En février, Tricentris a reçu les cotisations des Villes membres. Ça aide l’entreprise pour une certaine période», de préciser Daniel Goyer, conseiller municipal de Saint-Eustache et délégué au conseil d’administration du Centre de tri.

Pour aider l’entreprise à passer à travers la crise, les Villes ont décidé d’octroyer une aide supplémentaire de deux millions. Cette aide devrait permettre à Tricentris d’opérer jusqu’à mars 2010. «C’est la première fois que Tricentris demande une aide de ce genre aux Villes membres. Malgré la demande du Centre de tri, le coût à la tonne est encore inférieur à ce que cela pourrait coûter si la Ville devait retourner à l’enfouissement de la matière», de préciser M. Goyer, indiquant qu’il n’est pas question pour les Villes de revenir en arrière en matière environnementale.

Fixées en pourcentage selon le nombre d’habitants, les Villes ont unanimement accepté de débloquer des fonds. En guise d’exemple, pour Blainville, la somme est de 173 268 $. «L’année prochaine, on va redemander la cotisation pour l’ensemble des Villes. On va regarder par la suite s’il est encore nécessaire d’octroyer des fonds supplémentaires», de préciser, M. Goyer.

Pour la conseillère municipale de Sainte-Thérèse, il sera important dans les prochains mois de repenser la gestion du Centre de tri. «Quand le Centre de tri allait bien, Tricentris redistribuait ses profits au sein des Villes membres. Je pense que la crise nous amène à réfléchir sur la création d’un fonds pour prévenir les turbulences du marché financier», lance Mme Petelle en guise de réflexion.