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Des syndiqués font entendre leur ras-le-bol face aux négociations

Photo Benoit Bilodeau – Les manifestants, Benoit Audet, président de l’exécutif local de l’APTS, et Julie Daignault, présidente du FIQ-SPSL, réunis devant l’Hôpital de Saint-Eustache.

Des syndiqués font entendre leur ras-le-bol face aux négociations

Publié le 11/06/2018

Après avoir fait entendre leur mécontentement devant les bureaux de la direction générale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, à Sainte-Thérèse, au mois d’avril dernier, des membres du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides, affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ – SPSL) ont à nouveau dénoncé, jeudi dernier, sur l’heure du dîner, les offres qui leur sont proposées à la table de négociation.

Cette fois, c’est devant l’Hôpital de Saint-Eustache que cette manifestation du FIQ – SPSL a eu lieu, et en compagnie de membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), également en négociations avec le CISSS des Laurentides pour le renouvellement de leur contrat de travail.

Dans les deux cas, les syndiqués rejettent l’intention de leur employeur de les déplacer un peu partout sur le territoire laurentien, parfois sur plusieurs dizaines kilomètres. Aussi, le CISSS des Laurentides aurait l’intention de réduire, en fusionnant certains d’entre eux, le nombre de centres d’activités, au moins de moitié, ce qui impliquerait de plus longs déplacements encore de la part des travailleurs qui y seraient associés.

Stabilité et respect de l’autonomie

«L’employeur a augmenté le rythme de notre négociation à trois jours par semaine, mais celui-ci rechigne à déposer des propositions aptes à faire avancer la négociation. Il demeure ferme sur son texte qui lui permet de déplacer les professionnelles en soins partout dans les Laurentides. Nos membres veulent de la stabilité pour donner des soins sécuritaires et de qualité à la population. Il peut continuer de dire aux médias qu’il ne les déplacera jamais, actuellement son comité de négociation ne semble pas en accord avec lui» , a déclaré, pour une, Julie Daignault, présidente du FIQ – SPSL.

«S’il veut attirer et retenir son personnel, l’employeur doit s’engager à offrir des conditions de travail respectueuses de l’autonomie, des responsabilités et du besoin de perfectionnement indissociables des professions de nos membres, pas en imposant des charges de travail déraisonnables» , a ajouté, de son côté, Benoit Audet, président de l’exécutif local de l’APTS.

Une grogne généralisée

Les deux syndicats disent avoir uni leurs forces pour démontrer leur ras-le-bol face à la stratégie patronale et afficher leur détermination commune d’obtenir des conditions de travail qui, affirment-ils, se traduiront par une continuité et une meilleure qualité des services pour la population.

«À la table de négociation, l’employeur n’arrive pas à suivre le rythme. On dirait qu’il n’est pas prêt, ce qui augmente la frustration de nos membres. La sortie intersyndicale d’aujourd’hui témoigne de la grogne généralisée au sein du personnel du CISSS des Laurentides» , ont conclu les deux présidents, quelques minutes avant d’entreprendre avec le groupe de manifestants une marche dans les rues du secteur pour se faire entendre davantage de tous.