logo journal leveil
icon journal
Des précipitations légèrement au-dessus des normales à prévoir ce printemps

Photo Benoît Bilodeau – Avec le redoux des derniers jours, la neige a commencé à fondre, notamment sur la rivière du Chêne, à Saint-Eustache, qui se jette dans la rivière des Mille Îles.

Des précipitations légèrement au-dessus des normales à prévoir ce printemps

Publié le 07/03/2018

Même si cela ne sera certainement pas de la même ampleur que l’an dernier, le printemps à venir risque, dans les Basses-Laurentides, d’être «pluvieux», avec des précipitations qui se situeront très certainement au-dessus des normales, mais légèrement. À cela devraient s’ajouter des tempêtes hivernales pendant la même période, surtout en mars, puisque les conditions seront favorables en ce sens.

C’est à tout le moins ce que prévoit le météorologue Bertin Ossonon, de MétéoMédia, appelé à donner, la semaine dernière, un aperçu de ce à quoi ressemblera justement ce printemps 2018. «Il faudra être vigilant», a indiqué celui-ci, en entrevue avec vos hebdos.

Précipitations quasi record l’an dernier

L’an dernier, les Basses-Laurentides ont connu, est-il nécessaire de le rappeler, d’importantes précipitations qui ont entraîné des inondations et provoqué des dégâts majeurs pour des centaines de résidants dans les municipalités situées en bordure du lac des Deux Montagnes et de la rivière des Mille Îles, sur les territoires des MRC de Deux-Montagnes et de Thérèse-De Blainville.

Ainsi, pour les mois de mars, avril et mai, il est tombé en terme de précipitations 495 mm de pluie et de neige, dont 445 mm de pluie proprement dite. Le plus haut total, un peu plus de 500 mm, datait de 2011. En temps normal, on parle plutôt d’une combinaison de neige et de pluie se situant autour de 240 mm.

Plusieurs systèmes dépressionnaires gorgés d’humidité provenant du sud des États-Unis, notamment du golfe du Mexique, et ayant traversé le sud-ouest du Québec expliquent ces précipitations quasi records du printemps dernier, au cours duquel il y a eu entre 40 et 45 jours de pluie, selon le secteur, plutôt que 32 en temps normal.

En plus de ces précipitations, la fonte des neiges a également contribué à la crue des eaux et provoqué les inondations que l’on sait.

Un début de printemps en douceur

Pour l’hiver qui est sur le point de se terminer, les Basses-Laurentides ont reçu pour le moment 198 cm de neige, mais un total combiné de 312 mm de neige et de pluie, soit un peu plus que l’an dernier, à savoir 290 mm.

Pour la période printanière, qui a débuté officiellement le 1er mars, pour MétéoMédia (plutôt que le 21 mars d’un point de vue astronomique), ce sera d’abord de douces températures pour les deux premières semaines, mais celles-ci devraient jouer aux montagnes russes par après, autour cependant des normales enregistrées.

Ce début en douceur, est aussi une bonne nouvelle, aux yeux du météorologue, puisque cela permet à la neige de fondre immédiatement et graduellement sans qu’on y ajoute à l’eau générée par d’abondantes précipitations.

«On prévoit, oui, un printemps qui sera quand même arrosé. Le sud-ouest du Québec se retrouvera dans une trajectoire active en terme de précipitations, avec des quantités au-dessus des normales. Je ne pense pas que cela aura l’ampleur de l’an dernier. Mais, il faudra, comme chaque année, surveiller le niveau des cours d’eau avec les précipitations qui vont s’amener», de résumer le météorologue Bertin Ossonon.