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Des portes closes aujourd’hui aux succursales de la SAQ

Photo Benoît Bilodeau – La très grande majorité des succursales de la SAQ sont fermées aujourd’hui en raison de la grève qu’ont déclenchés les salariés de la société d’État.

Des portes closes aujourd’hui aux succursales de la SAQ

Publié le 17/07/2018

C’est devant des portes closes, sur lesquelles est affiché une mention «Cette succursale est fermée en raison d’un conflit de travail», mais plusieurs collants avec mention «Grève», que les clients de la Société des alcools du Québec (SAQ) se butent aujourd’hui.

Depuis 10 h 05 ce matin, les quelque 5 500 salariés des 404 succursales de la SAQ à travers le Québec, membres du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ), ont en effet décidé d’exercer la première de six journées de grève pour lesquelles ils avaient donné mandat, le 25 juin dernier, dans une proportion de 91 %.

Certaines succursales ouvertes

Dans la région des Laurentides même, ce sont 36 succursales qui sont ainsi fermées aujourd’hui, et près de 500 salariés sont concernés par cet arrêt de travail.

Certaines sont cependant ouvertes et opérées par le personnel cadre de la SQ. C’est le cas à Saint-Eustache (au 751, boulevard Arthur-Sauvé) et à Sainte-Thérèse (au 32, boulevard du Curé-Labelle et au 232, rue Saint-Charles, local 10), selon la liste qu’a publiée la SAQ sur son site Web, à l’adresse [www.saq.com].

Au moment du passage de votre hebdo à la succursale du 460, boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache, tout près du boulevard Pie XII, quelques clients ont semblé surpris de voir ainsi des portes closes. «Je n’étais pas au courant», a dit l’un d’eux, plus préoccupé à savoir où il irait s’approvisionner.

D’autres pensent que cette grève ne durera qu’une seule journée. «C’est sûr que la SAQ va perdre beaucoup d’argent», a lancé un autre client.

Aucun recul ne sera accepté

Cette première journée de débrayage a été rendue nécessaire après deux séances de négociation qui se sont déroulées les 12 et 13 juillet derniers, et jugées infructueuses par la partie syndicale qui estime que l’employeur ne prend pas au sérieux ses membres.

«Il est encore en demande pour modifier les horaires et couper des heures. Aujourd’hui, notre message est on ne peut plus clair: nous n’accepterons aucun recul sur nos conditions de travail. Si la SAQ veut régler, qu’elle retire ses demandes sur nos planchers de postes et d’horaires», d’affirmer, par voie de communiqué de presse, Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ.

Celle-ci a rappelé que les grandes priorités des membres de son syndicat demeurent toujours l’amélioration de la conciliation travail-famille-études et la diminution de la précarité d’emploi, alors que la SAQ souhaite, de son côté, qu’il y ait un maximum de salariés disponibles en tout temps, tout en diminuant le nombre d’heures.

Enfin, le comité de négociation du SEMB–SAQ a dit espérer que cette première journée de grève fera bouger les choses lors des séances de négociation à venir au cours des prochaines semaines, dont une était d’ailleurs à l’horaire aujourd’hui même.

Les cinq journées de grève toujours en banque pourraient être utilisées à un autre moment, selon certaines sources syndicales, mais rien n’est encore décidé pour l’instant.