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Des pompiers à temps plein pour Deux-Montagnes et Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Photo Benoît Bilodeau – La caserne d’incendie située à Deux-Montagnes accueillera désormais quatre pompiers à temps plein en tout temps.

Des pompiers à temps plein pour Deux-Montagnes et Sainte-Marthe-sur-le-Lac

Publié le 22/04/2021

Depuis un peu plus de sept semaines maintenant, les citoyens de Deux-Montagnes et de Sainte-Marthe-sur-le-Lac bénéficient de la présence de pompiers à temps plein en caserne, à la suite de la mise en place d’une nouvelle structure au sein du Service de sécurité incendie intermunicipal, qui dessert les deux villes.

Ces modifications permettent ainsi à la Ville de Deux-Montagnes, qui gère ce service, de se conformer aux exigences du Schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC de Deux-Montagnes. Par la Loi sur la sécurité incendie, la Ville a, en effet, l’obligation de le respecter, l’objectif ultime étant d’améliorer l’efficacité des services incendie et d’offrir à la population une couverture de protection optimale.

Quatre pompiers en tout temps

Ainsi, ce sont maintenant quatre pompiers à temps plein par quart de travail que l’on retrouve en tout temps à la caserne de la 8e Avenue, qui vient d’être agrandie au coût de 3,4 M$, grâce à une aide financière de 2 245 490 $ du gouvernement du Québec. Au total, le Service de sécurité incendie peut donc compter sur 16 pompiers à temps plein et six pompiers à temps partiel.

Au tournant de l’année 2010, 42 pompiers sur appel assuraient le service en cas d’incendie. Puis est arrivé ce schéma de couverture de risques qui prévoit notamment le nombre de pompiers requis pour un temps d’intervention donné, selon le territoire. Pour la MRC de Deux-Montagnes, le déploiement d’une force de frappe a été établi à 10 pompiers pour un délai de 15 minutes.

Face à ces nouvelles exigences entrées en vigueur en janvier 2012, la Ville de Deux-Montagnes a donc engagé, dans un premier temps, des pompiers à temps partiel le jour et continué à faire appel à des pompiers le soir. «La problématique, c’est que des pompiers ayant des emplois ailleurs ou pour d’autres raisons, on se retrouvait parfois avec un manque de disponibilité de leur part. La norme, pour des pompiers à temps partiel, c’est qu’ils ont, une fois qu’on les appelle, 10 minutes pour se rendre à la caserne et s’habiller; il reste donc cinq minutes [sur les 15 allouées au total] pour se rendre sur les lieux l’intervention. On s’est rendu compte que ça ne fonctionnait pas, d’où cette restructuration que nos deux villes ont finalement privilégiée», d’expliquer le directeur général de la Ville de Deux-Montagnes, Benoit Ferland.

Saint-Eustache ayant déjà six pompiers à temps plein en caserne et en tout temps, Deux-Montagnes a ainsi comblé de son côté l’écart qu’il restait pour respecter les dix pompiers requis pour l’ensemble de la MRC, avec quatre pompiers à temps plein en caserne par quart de travail. Cela facilitera leur temps d’intervention puisque ceux-ci ont très exactement, selon les normes imposées, 1 minutes et 20 secondes pour s’habiller et monter à bord du camion incendie lors d’une intervention.

Une facture additionnelle à payer

Il y a, bien sûr, des coûts reliés à cette restructuration. La facture passe ainsi de 2 347 400 $ (2020) à 2 855 793 $ (2021), soit environ 250 000 $ de plus par année pour chacune des deux villes qui se partagent l’ensemble de ces coûts presqu’à parts égales, selon un calcul basé selon la population et le nombre de portes desservis.

Il a également fallu négocier un nouveau contrat de travail, lequel est effectif depuis le 28 février dernier. Il prévoit notamment une hausse de salaire de 2 % pour chacune des trois années de cette convention collective qui prendra fin en décembre 2023.

«Pour l’année 2021, il n’y a pas eu d’impact pour les contribuables, car il y a eu un gel du compte de taxes dans les deux villes. On parle toutefois d’un coût par habitant d’environ 75 $ avec cette nouvelle structure, par rapport à 70 $ par habitant en 2020. La moyenne québécoise est supérieure à 100 $ par habitant pour des villes comparables aux nôtres», de préciser, en guise de conclusion, M. Ferland, heureux, au final, du résultat, car la population a dorénavant droit, dit-il, à un meilleur service encore que par le passé.