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<strong>Des citoyens ne veulent pas d’activités commerciales dans leur quartier</strong>

Des citoyens ne veulent pas d’activités commerciales dans leur quartier

Publié le 25/01/2013

 
Que la Ville de Mirabel se le tienne pour dit: les citoyens du secteur Petit-Saint-Charles ne veulent pas d’activités commerciales dans leur quartier et s’attendent à ce que l’administration municipale force Denis Constantin, qui y possède deux entrepôts commerciaux, à se conformer au règlement municipal prévoyant une distance d’au moins 4,5 mètres de la route, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Appuyés d’une pétition, une dizaine de résidants ont signifié bruyamment leur mécontentement à la séance du conseil municipal du 14 janvier dernier, alors qu’une demande de dérogation mineure à l’endroit de M. Constantin était à l’ordre du jour.

L’affaire remonte à 2008. Denis Constantin a acheté un terrain situé sur la rue Labelle, dans le quartier du Petit-Saint-Charles, avec l’intention de se servir du bâtiment déjà sur place comme entrepôt pour son commerce de fabrication de revêtement d’aluminium. Par la suite, il a demandé un permis pour y construire un bâtiment accessoire. Or, le Service d’urbanisme s’est rendu compte après coup qu’il s’agissait plutôt d’un bâtiment principal et non accessoire, ce qui change tout.

Dans ces circonstances, le bâtiment aurait dû être érigé à plus de 4,5 mètres du chemin, explique Bernard Poulin, du Service des communications de la Ville de Mirabel. Mais voilà, il a été érigé à seulement un mètre de la route, d’où la réaction des résidants du quartier.

Ce qui les irrite particulièrement, c’est le vacarme aux petites heures du matin. Selon les dires des citoyens présents à la séance du conseil municipal, M. Constantin loue une partie de son garage à une compagnie d’ébénisterie. Bien entendu, le travail de fabrication occasionne du bruit, ce qui dérange les résidants, qui s’en plaignent.

Ces citoyens estiment que leur quartier ayant une vocation résidentielle, rien ne peut justifier la présence de ces bruits de fabrication, à proximité. La situation agace fortement le citoyen Michel Groulx, qui a haussé le ton en s’adressant au maire Hubert Meilleur.

Non seulement il y a du vacarme, a indiqué le citoyen Groulx, mais la cour du commerçant est sale. En entendant ces propos, M. Meilleur a brandi une série de photos aériennes du terrain de M. Groulx, dévoilant le désordre dans la propre cour de celui qui venait de se plaindre de son voisin.

L’un des résidants du secteur, Gilles Chartrand, a donc déposé une pétition signée par une trentaine de résidants, «Signée en moins d’une heure», dit-il. Selon lui, une visite un peu plus longue du quartier lui permettrait d’amasser au moins une centaine de signatures supplémentaires, car l’insatisfaction est généralisée dans le quartier.

M. Chartrand insiste: il faut que M. Constantin se conforme au règlement municipal. Sinon, l’affaire pourrait se retrouver en cour, a-t-il annoncé au maire Meilleur, en lui remettant une copie de la pétition.

Certains citoyens demandent même au maire de Mirabel de faire démolir le bâtiment litigieux. Le maire Meilleur s’y oppose, évidemment. Il a cependant reconnu que le Service d’urbanisme avait bel et bien commis une erreur en délivrant le permis de construction à M. Constantin. Il a ainsi décidé de reporter la décision concernant la demande de dérogation mineure inscrite à l’ordre du jour du conseil municipal.