C’est, en effet, un quatrième mandat que tentera d’obtenir de l’électorat Mme Beaudoin lors des élections provinciales de ce lundi 7 avril prochain, elle qui a été élue députée péquiste en 2003, 2008 et 2012. «J’aime mon travail. Je suis toujours enthousiaste à l’idée de servir les gens. Si la population le veut bien, j’ai beaucoup à faire encore», a assuré Mme Beaudoin, en entrevue avec nos journaux.
À son avis, la campagne actuellement en cours va très bien. «Pour moi, il n’y a pas vraiment de différence, car je parcours ma circonscription et je rencontre les organismes et groupes régulièrement, et pas seulement lorsqu’une élection est déclenchée», d’indiquer l’avocate de formation.
La députée sortante estime que le Parti québécois (PQ) compte sur un bilan fort satisfaisant en seulement 18 mois de pouvoir, qu’il s’agisse tout d’abord de la dizaine de lois adoptées pour lutter contre la corruption et la collusion. «Nous avons agi, pas les libéraux qui ont voté 11 fois contre la tenue d’une commission d’enquête. Et il faut le dire, 18 candidats qui ont été ministres sous Jean Charest font partie de l’équipe de Philippe Couillard», d’insister Mme Beaudoin.
Aussi, la candidate péquiste aime rappeler les annonces gouvernementales faites au cours des derniers mois dans la région, entre autres, en formation chez Bombardier Aéronautique et en santé à l’Hôpital de Saint-Eustache. Mme Beaudoin ajoute aussi à ce bilan l’ajout de 700 places dans les centres de la petite enfance (CPE) de sa circonscription, la construction de nouvelles écoles primaires à Saint-Joseph-du-Lac et dans le secteur de Saint-Augustin, l’agrandissement de deux écoles primaires existantes et le rehaussement de l’offre de services au CLSC ambulatoire de Saint-Augustin qu’elle souhaite voir devenir indépendant du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Lac-des-Deux-Montagnes.
«Le PQ en a fait plus en 18 mois que les libéraux en 10 ans», de marteler Mme Beaudoin.
Sur le fameux dossier de la gare à Mirabel, Mme Beaudoin soutient avoir travaillé pour la population, et pas pour plaire à certains promoteurs. Pour elle, il était primordial de ne pas toucher aux terres agricoles, sur lesquelles il aurait fallu empiéter éventuellement. «Laissons à l’Agence métropolitaine de Montréal (AMT) et à ses experts le soin de déterminer un endroit et de nous soumettre leurs études. Ce que je peux assurer, c’est que l’argent est là et que la gare, on va l’avoir. Pour moi, c’est un dossier réglé», de soutenir Mme Beaudoin, pour qui il est important de ne pas se tromper de site, comme ce fut le cas avec l’aéroport de Mirabel.
Aussi, Mme Beaudoin désire, dans un prochain mandat, travailler à la relance de l’abbaye d’Oka, un «joyau de 270 hectares» qu’elle souhaite voir dédié à l’agrotourisme et à la recherche, à l’amélioration du transport en commun, par la mise en place de navettes, comme il y en a à Saint-Placide et Oka, de groupes de médecine de famille, par exemple à Saint-Placide où le milieu est déjà mobilisé en ce sens, à l’obtention de la gratuité d’accès au Parc national d’Oka pour les résidants de sa circonscription et ainsi de suite.
Bref, c’est une Denise Beaudoin enthousiaste et surtout désireuse de poursuivre le travail qu’elle a entrepris il y a 10 ans. «C’est aux gens de décider!», de conclure la députée sortante.