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Denise Beaudoin: «Les organismes communautaires sont à bout de souffle!»

(Photo Michel Chartrand) – La députée de Mirabel, Denise Beaudoin, s’engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour appuyer les organismes dans leurs démarches et leur mission.

Denise Beaudoin: «Les organismes communautaires sont à bout de souffle!»

Publié le 27/03/2009

Le mois dernier, à l’invitation de la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, quelque 60 personnes issues de plusieurs dizaines d’organismes communautaires de la circonscription électorale de Mirabel se sont réunies. Le but? Permettre à ces organismes de se rencontrer et à la députée de mieux cerner leurs besoins.

Or, à la lumière des échanges qui ont eu lieu, un premier constat s’impose: «Les organismes communautaires sont à bout de souffle», résume Mme Beaudoin.

Au programme, quatre grands enjeux autour desquels la conversation s’est davantage articulée: le transport collectif, la santé, l’économie et la pauvreté. «Mon objectif était de faire le point sur la situation actuelle que partagent ces organismes. L’exercice m’a permis d’aller bien au-delà des généralités souvent véhiculées», a fait valoir la députée Beaudoin. Une rencontre qui lui aura également permis de mesurer l’ampleur des ravages de la situation économique difficile sur le quotidien de bien des gens. «La précarité et la pauvreté sont en hausse, la solitude et l’exclusion croissent au même rythme rapide que les besoins alimentaires et la clientèle des organismes montre d’inquiétants signes d’augmentation», énumère-t-elle. Sans compter que ce sont ces mêmes organismes qui, avec des ressources financières de plus en plus restreintes, héritent des problèmes des autres. «Quand les urgences des hôpitaux débordent, qui, croyez-vous, doit prendre en charge les gens qui ont besoin d’aide? Les organismes communautaires, bien sûr!» a-t-elle soulevé.

Les actions à venir

Résolue à interpeller le gouvernement sur les constats qui émanent de cette rencontre, Mme Beaudoin entend poser des questions à ce dernier. «Je n’ai pas d’argent et je ne suis pas le gouvernement. Mais je peux quand même poser des questions, au niveau du budget, entre autres. Je n’ai rien contre l’argent investi dans les infrastructures. Mais quand les gens ont faim, il faut aussi les aider. Grâce à cette rencontre, je vais pouvoir parler en toute connaissance de cause», a-t-elle conclu.

Mentionnons, en terminant, que le Parti québécois a déposé, il y a quelques semaines, un plan de rehaussement du financement à la mission pour l’ensemble des organismes communautaires, en santé et services sociaux du Québec, et ce, sur une période de quatre ans (2009-2012). «Nous demandons 45 millions de dollars par année, pendant quatre ans pour l’ensemble des 3 000 organismes communautaires du Québec», précise Mme Beaudoin. Rappelons qu’au 31 mars 2008, le ministère de la Santé et des Services sociaux, par le biais des agences, avait accordé près de 400 millions de dollars en subventions à ces organismes. Selon la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires du Québec, c’est 180 millions de dollars de moins que la somme nécessaire pour couvrir les demandes des organismes communautaires reconnus.