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<strong>Denis Martin présente sa vision de la gouvernance municipale</strong>

La présidente de la Chambre de commerce

Denis Martin présente sa vision de la gouvernance municipale

Publié le 01/03/2014

Pour son traditionnel dîner du maire, la Chambre de commerce de Saint-Eustache, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Deux-Montagnes a donné la parole au nouveau maire de Deux-Montagnes, Denis Martin.

Plus de 120 personnes étaient réunies à la salle de la Légion pour ce rendez-vous annuel, accueillies par la présidente de la Chambre de commerce, Julie Ladouceur.

Denis Martin a d’abord tenu à rappeler qu’il n’était pas un politicien de métier. «On m’a dit: pourquoi te présenter dans une ville endettée, avec des comptes de taxes élevés et aucune possibilité de développement? C’est ce challenge qui m’a plu. Je me suis présenté sans faire de promesses irréalistes, par amour pour ma ville natale.»

Le maire souhaite exercer son mandat sans esprit partisan. «Les deux élus de l’autre équipe ne sont pas des conseillers de l’opposition. Tous les élus ont la même mission et les mêmes prérogatives. Chacun a le droit de voter pour ou contre une proposition. Je planifie des actions à long terme pour le bien de la ville, sans penser à ma réélection. Ma mission est de m’assurer de la pérennité de la municipalité et que mes concitoyens obtiennent des services de qualité à juste prix.»

Ce préambule établi, Denis Martin, spécialiste en finances et comptabilité, a dévoilé sa stratégie de gouvernance. Devant la communauté des gens d’affaires, il a aimé faire le parallèle entre la gestion de la Ville et celle des entreprises. «Je crois fermement qu’une ville comme la nôtre doit être gérée comme une entreprise ou une société d’État. Le conseil municipal est comme un conseil d’administration.»

Concrètement, il est revenu sur la philosophie qui l’a guidée lors de la réalisation de son premier budget, s’attaquant en priorité à la dette. «Par unité d’habitation, l’endettement se situe à 8 122 $ pour les Deux-Montagnais alors que la moyenne provinciale est de 5 592 $.» Sauf imprévu majeur, le maire compte réduire de 10 M$ la dette en 5 ans, «sans compromettre les investissements nécessaires pour le renouvellement et l’entretien de nos infrastructures.»

Pour parvenir à ce résultat, il s’est attelé à réduire les dépenses de fonctionnement de la ville d’environ 500 000 $, grâce à la rationalisation des dépenses et la suppression de certains contrats en sous-traitance.

Une politique d’austérité qui ne se fera pas aux dépens du milieu communautaire selon le maire. «Nous comptons 75 organismes accrédités visant à l’amélioration des conditions de vie de la population, dans le milieu du sport ou des loisirs et dans le secteur social, culturel ou éducatif. C’est l’une de nos richesses.» La Ville continuera à appuyer ces organismes «mais nous allons réviser les processus d’attribution de l’aide financière dans le but d’en optimiser les bénéfices. Nous souhaitons privilégier les organismes dont la mission est axée sur le développement social et l’amélioration des conditions de vie. À terme, nous déposerons une politique d’action communautaire qui visera à harmoniser les pratiques en matière de soutien et orienter cette aide vers des activités qui ont un impact réel sur nos citoyens.»

Un discours visiblement convaincant puisque l’assistance, debout, lui a réservé des applaudissements nourris.