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Dans Groulx et Mirabel: Québec solidaire entreprend la campagne avec confiance

Photo Claude Desjardins – Marjolaine Goudreau (Mirabel) et Fabien Torres (Groulx) font campagne sous la bannière de Québec solidaire.

Dans Groulx et Mirabel: Québec solidaire entreprend la campagne avec confiance

Publié le 30/08/2018

C’est dans un bar du centre-ville thérésien que Fabien Torres (Groulx) et Marjolaine Goudreau (Mirabel) ont lancé conjointement leur campagne électorale sous les couleurs de Québec solidaire (QS), une formation politique qui mesure ses avancées en région et qui se dit plus que jamais confiante d’y faire des gains.

«On arrive avec une équipe forte et des plans particuliers pour chaque circonscription», exprimait Marjolaine Goudreau, une travailleuse sociale qui œuvre en CLSC, militante depuis huit ans au sein de QS et qui en est à une première expérience dans l’arène politique. «À Mirabel, il y a autant d’agriculteurs que de nouvelles familles qui viennent s’y installer. Il faut tenir compte de ces deux réalités», dit-elle.

Fabien Torres a lui aussi constaté un engouement autour de la bannière du parti, ne serait-ce que pour le personnel de campagne qui a doublé depuis la dernière fois. «Beaucoup de gens qui viennent d’arriver dans la région nous écrivent tous les jours pour nous dire qu’ils veulent nous aider», affirme ce professeur de sociologie au Collège Lionel-Groulx, lequel enseigne également en milieu carcéral. «Notre projet de société, axé sur l’environnement, l’éducation et la santé, répond vraiment à un besoin», pense-t-il.

Les enjeux du quotidien

Au jour 1 de la campagne, le jeudi 23 août dernier, la coporte-parole de QS, Manon Massé, signalait que son parti n’en était plus un qu’il fallait identifier exclusivement à Montréal (l’adhésion au parti a d’ailleurs doublé en région, où l’on retrouve 60 % des candidats) ou à un certain groupe d’âge. Elle se disait d’ailleurs convaincue que cette formation allait causer la surprise, le 1er octobre.

«On a commencé le porte-à-porte et on constate que, non seulement, les gens connaissent de plus en plus notre parti et notre plate-forme, mais qu’ils y adhèrent. Les mesures que nous proposons touchent quotidiennement les gens», d’enchaîner Mme Goudreau en énumérant l’assurance dentaire, l’accessibilité en santé et services sociaux, le salaire minimum, la gratuité scolaire du CPE au doctorat et le transport en commun. «Sur ce dernier sujet, Fabien Torres relève que 66 % des gens, en région, utiliseraient volontiers ce mode de locomotion s’il était moins cher. Il y a un désir de changer», perçoit-il.

Un projet de société

Il y a tout de même une côte à remonter, concèdent les deux candidats, qui avaient lu les mêmes sondages que vous, jeudi matin, lesquels donnaient à peine 11 % des voix à Québec solidaire. «Les sondages reflètent une situation à un moment donné. Ça peut changer. Nous avons un projet de société à faire avancer et nous sommes convaincus que nos propositions parlent à 90 % de la population. Un jour, ce message sera entendu et les gens vont voter pour nous», anticipe M. Torres.

Les deux candidats, qui travaillent en santé et en éducation, posent un regard critique sur le gouvernement sortant, notamment sur ce slogan que s’est donné le Parti libéral («Pour faciliter la vie des Québécois»), eux qui se disent bien placés pour «constater les dégâts».

«Ces dernières années, on a vu des gens, considérés parmi les meilleurs, qui ont quitté ces secteurs-là. En éducation, on parle d’une génération perdue, avec des jeunes qui ne pourront pas atteindre leur plein potentiel. Un système d’éducation, ça ne se change pas en quatre ans», poursuit Fabien Torres.

«En effet, enchaîne Marjolaine Goudreau, il faut déconstruire ce que les vieux partis avancent, toutes ces formules magiques à l’effet qu’on va tout régler en peu de temps. Nous sommes plus pragmatiques.»

La candidate a par ailleurs rappelé son opposition à la ligne 9 de la pétrolière Enbridge, histoire de rappeler que Québec solidaire se pose aussi comme le parti de l’environnement. «Les chercheurs disent que, peu importe votre niveau de connaissance en environnement, vous n’êtes pas assez inquiets. Les 30 prochaines années seront difficiles. Il faut prendre ça au sérieux», de renchérir Fabien Torres à ce propos, lui qui se dit tout de même confiant en l’humain et sa capacité d’action, de réaction et d’adaptation. «Mais il ne faut pas attendre une solution providentielle», avise-t-il.

Pour connaître le programme de Québec solidaire, rendez-vous au [quebecsolidaire.net].

 

«CDgoudreau_torres.jpg», dans Millenium