On enregistre depuis une semaine des éclosions d’importance dans certains CHSLD des Laurentides.
Le plus important (en termes de pourcentage) est celui qui a cours à la résidence Au cœur de la vie de Saint-Jérôme où on dénombrait dimanche (16 janvier) sur le site du gouvernement du Québec, 15 résidents infectés sur 15 pour un taux de 100  %.
D’un autre côté, l’éclosion la plus significative est celle du CHSLD des Patriotes, à Saint-Eustache, un CHSLD privé non conventionné, où on retrouvait 48 résidents atteints sur 96 pour 50 %.
Il faut également souligner la situation au CHSLD Lucien-G. Rolland de la rue Durand à Saint-Jérôme où on calculait (dimanche) 26 cas actifs sur les 81 résidents qui y sont hébergés.
La situation est presque similaire en termes de pourcentage au CHSLD Louise-Faubert de la rue du Docteur Charles-Léonard, aussi à Saint-Jérôme, avec 28 patients infectés sur 105 et 27 %.
Au CHSLD Hubert-Maisonneuve, à Rosemère, on retrouvait dimanche 36 personnes touchées sur une possibilité de 154 pour 23 % de la capacité de l’établissement.
Au Centre de santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides, on assurait en conférence téléphonique, mardi dernier, suivre la situation de près.

façade du CHSLD des Patriotes à Saint-Eustache

« Je ne vous cacherai pas que la situation est très préoccupante dans notre région et très exigeante au niveau des équipes de soins. Nous avons (plusieurs) cas dans les six hôpitaux (de la région). Nous avons également 700 employés absents à cause de la COVID-19 (…) Je remercie la population (pour ses efforts) de respecter les consignes au niveau de la contamination. Je sais que c’est très demandant », lance Rosemonde Landry.
La présidente-directrice générale du Centre de santé et de Services sociaux (CISSS) des Laurentides a ouvert en ces termes la conférence téléphonique tenue avec les médias régionaux le mardi 11 janvier dernier.
La situation régionale, en regard de la COVID-19 est, comme le souligne Mme Landry, préoccupante à bien des égards. Ne serait-ce que du seul fait que, depuis le vendredi 7 janvier dernier, la région des Laurentides a basculé au niveau 4 pour ce qui est du délestage; notamment parce qu’il faut libérer des lits dans les différents centres hospitaliers des Laurentides pour répondre à la demande suscitée par le variant Omicron qui créée une pression énorme sur le réseau.
En date de vendredi (14 janvier), on dénombrait quelque 282 personnes hospitalisées dans les Laurentides, dont 17 aux soins intensifs.
Sans surprise c’est à l’Hôpital régional de Saint-Jérôme qu’on en comptait le plus avec 144 (dont 11 aux soins intensifs), contre 79 (2 aux soins intensifs) à l’Hôpital de Saint-Eustache.
Si c’est à nouveau à Saint-Jérôme qu’on retrouvait jeudi dernier (13 janvier, au plus récent bilan du CISSS des Laurentides) le plus de cas actifs dans les Laurentides, la MRC de Thérèse-de Blainville continue à dominer à ce chapitre.
<h3>«Augmentation exponentielle»</h3>
Par ailleurs, la PDG Landry n’est pas la seule à se montrer inquiète face au constat actuel.
Directeur de la Santé publique des Laurentides, le Dr Éric Goyer, parlait mardi d’« une augmentation exponentielle (de cas) depuis la mi-décembre ».
À titre d’exemple, rapporte le Dr Goyer, « du 2 au 8 janvier (il y a eu) au-delà de 5 500 cas compilés par notre direction. À la même période l’année dernière, on était autour de 1 000 cas par semaine ».
Il parle même d’une « grande sous-estimation (du nombre de cas)», explicable, selon lui, par trois raisons en particulier, soient le dépistage qui ne se fait plus que dans certains cas précis, les résultats des tests rapides réalisés par les citoyens qui ne sont pas comptabilisés et le retard dans la saisie des données réalisé en temps normal par du personnel de la Direction de la santé publique, actuellement réaffecté à d’autres tâches (plus urgentes, dans le contexte).
En outre, Éric Goyer faisait part d’une préoccupation certaine et avait un message pour la population.
« Il y a (actuellement) une réflexion pour évaluer si le virus a atteint un pic ou s’il continue à augmenter. C’est surtout ça notre préoccupation ».
Pour la population : « Aidez-nous en suivant les consignes sanitaires. Isolez-vous si vous avez des symptômes. (Dans le cas d’un test rapide positif), prenez pour acquis que c’est la COVID et suivez les consignes sur le site quebec.ca ».
Une des priorités du directeur Goyer étant, à l’heure actuelle, de « supporter les équipes de vaccination ».

COVID-19: «La situation est très préoccupante dans notre région»

On a administré (en date du 11 janvier), dans les Laurentides, quelque 1 114 000 doses depuis le début de la campagne de vaccination et l’opération se déroule à un bon rythme.
C’est ce qu’a annoncé Alain Jutras, directeur responsable du dossier de la vaccination contre la COVID-19 au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), au cours d’une conférence téléphonique avec les médias régionaux le mardi 11 janvier dernier
«Il est important de vérifier sur Clic Santé parce qu’on ajoute constamment des rendez-vous (à la grille en place) » a ajouté M. Jutras.
Si bien a qu’il y a, selon lui, « possibilité d’avoir un rendez-vous dans un site de proximité et pas trop éloigné dans le calendrier ».
Autre bonne nouvelle, insiste M. Jutras : « On est choyé dans les Laurentides, on recrute du personnel (de vaccination) à chaque semaine ».
Si bien qu’il est question nous dit-on, d’ « augmenter nos heures d’ouverture ».
<h3>L’armée ?</h3>
Hypothèse avancée mardi : cette augmentation des heures d’ouverture pourrait peut-être passer par l’ajout de renforts dans les prochains jours.
Il est encore bien tôt pour songer à ce qu’on en arrive à ça, mais, en réponse à une question, Alain Jutras a évoqué la possibilité qu’on puisse profiter d’un coup de pouce des forces armées canadiennes dans les centres de vaccination.
Si ça devait être le cas, ce serait dans les centres de vaccination du sud de la région que la chose serait réalisée.
Dans les faits, Alain Jutras a expliqué que des discussions ont cours depuis un certain temps pour le déploiement d’un contingent pour le Grand Montréal.
Si des membres des forces armées devaient venir prêter main forte dans les Laurentides, ce serait, précise M.Jutras, dans les cliniques de vaccination de Saint-Jérôme, Saint-Eustache et Blainville.
Il faut écarter la possibilité qu’ils viennent supporter le personnel soignant.
« Ce sont des aides de services. Ils n’ont pas de formation médicale » précise-t-il .
<h3>Première dose</h3>
Par ailleurs, les autorités du CISSS des Laurentides ont annoncé vendredi dernier la prolongation de l’offre de vaccination sans rendez-vous pour les personnes qui désirent obtenir leur première dose du vaccin.
Le service continuera, nous dit-on, d’être offert dans tous les sites de vaccination de la région, et ce, jusqu’à nouvel ordre, selon un horaire précis (voir sur <a href="http://www.santelaurentides.gouv.qc.ca)">www.santelaurentides.gouv.qc.ca)</a>.
Les personnes admissibles à la deuxième dose ou à la dose de rappel (troisième dose) doivent, pour leur part, continuer de prendre un rendez-vous sur clic.santé.ca
« Notre capacité à vacciner augmente de jour en jour, et ce, pour tous nos sites de vaccination. Nous invitons la population qui tente d’obtenir un rendez-vous ou qui aimerait une date plus rapprochée à consulter régulièrement le site clicsanté.ca, car de nouvelles plages horaires y sont rajoutées continuellement » précise Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides.
De plus, il faut souligner que les personnes qui ont eu la COVID-19 pourront obtenir, si elle le désire, une dose de rappel dès la fin des symptômes de la maladie. Un intervalle minimal de trois mois doit s’être écoulé entre la deuxième dose et la dose de rappel. Pour tous les détails, consultez le site quebec.ca.
Les personnes à mobilité réduite et nécessitant un accompagnement peuvent avoir recours à un service de navette gratuit pour se rendre à un site de vaccination. Pour y avoir accès, il suffit d’appeler au 1 866 495-5833.

Quelque 1 114 000 doses administrées dans les Laurentides

COVID-19: Éclosions d’importance dans plusieurs CHSLD

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Rosemonde Landry

Dr Éric Goyer