Troisième film de l’animateur de radio Paul Arcand, après Les voleurs d’enfance et Québec sous ordonnance, le documentaire Dérapages traite des comportements des jeunes sur la route, plus particulièrement de la vitesse et de l’alcool au volant. Des témoignages de jeunes, de survivants d’accidents marqués à vie et de proches de victimes viennent appuyer le propos du réalisateur.
Accueilli par le copropriétaire du Cinéma Saint-Eustache, Éric Bouchard, Paul Arcand est arrivé autour de 18 h, accompagné de la productrice Denise Robert et du recherchiste Martin Carpentier. Sur place, le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, et le nouveau directeur du Service de police de la Ville de Saint-Eustache, Thierry Vallières, ont été de ceux qui ont, entre autres, tenu à saluer les deux invités de la soirée. De nombreux jeunes ont aussi voulu s’entretenir avec Paul Arcand, se faire photographier avec lui, avant de s’engouffrer dans l’une des trois salles où le film Dérapages devait être projeté, aux alentours de 19 h. Avant chacune des trois représentations, le réalisateur a, pendant de 10 à 15 minutes, présenté son film et répondu aux questions qui lui ont été adressées.
«C’est à la fin du printemps 2010 que l’idée de ce documentaire m’est venue, alors que de nombreux accidents de la route impliquant des jeunes de 16 24 ans sont survenus. Comme je suis père de deux enfants, âgés aujourd’hui de 25 et 22 ans, ce sujet m’a rapidement interpellé», a relaté, en entrevue, Paul Arcand, ajoutant avoir laissé, dans ce documentaire, la parole aux jeunes, et non aux experts. «Il n’était pas question pour moi de juger les jeunes. Je ne voulais surtout pas être moralisateur ou paternaliste», a-t-il tenu à préciser.
Celui-ci a dit se réjouir grandement de l’accueil qu’a reçu jusqu’à ce jour le film Dérapages qui, après un premier week-end dans plus de 60 salles, figurait, mardi matin, en septième position du box office québécois avec des recettes de 166 462 $, réalisées de vendredi à dimanche. «Ici, le film de M. Arcand s’est classé cinquième parmi nos 15 films à l’affiche. Après la soirée de lundi, il s’est retrouvé troisième avec cette projection dans trois salles presque simultanément», a révélé M. Bouchard pour qui, tout comme pour la productrice Denise Robert, ces chiffres, sont «très bons» pour un documentaire.
D’ailleurs selon Mme Robert, ce film de Paul Arcand, avec lequel elle a eu le plaisir de travailler une nouvelle fois, devrait permettre aux jeunes et à leurs parents de prendre conscience que l’automobile n’est pas un simple jouet ou une simple récompense que l’on donne pour récompenser des efforts, une fois l’âge de 16 ans atteint. «J’espère que ce film saura susciter des réactions, des discussions. Pour moi, c’est un privilège de travailler de nouveau avec Paul. Il sait poser un regard juste et aller au fond des choses», a-t-elle mentionné.
Précisons que le film Dérapages est toujours à l’affiche dans les salles de cinéma à travers le Québec, dont bien évidemment, du Cinéma Saint-Eustache.