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C’est l’histoire d’un…

(Photo Michel Chartrand) – La conteuse Lucie Bisson a raconté le rêve de L’Essor, un homme venu s’installer sur le chemin de la Grande-Côte, qui devait creuser un trou.

C’est l’histoire d’un…

Publié le 27/10/2009

La route 344 foisonne d’histoires, de contes et légendes. Pour une deuxième fois, le comité de revitalisation de la route 344 a organisé une soirée de contes et légendes de la Grande-Côte: Les années 1950 à aujourd’hui…

Dans l’obscurité de l’église Christ-Roi, une centaine de personnes, principalement des aînés et des baby-boomers, se sont amassés, le mercredi 16 septembre, pour entendre la conteuse Lucie Bisson et les intervenants, l’ancien maire Guy Bélisle et le conseiller municipal Raymond Tessier.

La soirée a été divisée en huit parties, quatre capsules de contes, entrecoupées de quatre capsules historiques. Guy Bélisle, surnommé le «maire deux», lors de la fusion de la Ville de Saint-Eustache à la Paroisse de Saint-Eustache, en 1972, a souligné que la communauté développée sur le chemin de la Grande-Côte à la fin des années 1940 a réuni «une âme, un esprit, une mentalité comme chaque quartier d’une ville». Il a rappelé que c’était un chemin intermunicipal qui reliait le village de Terrebonne à Oka. Il a nommé les familles qui étaient surtout des villégiateurs ou des producteurs laitiers et de petits fruits: Labelle, Godard, Beauchamp, Legault, Ladouceur, Paquette, Goyer, et ainsi de suite.
«En 1952, Gérard Godard a construit sa première maison et ouvert la 45e Avenue. Il en a construit d’autres avec ses frères. Son frère Gustave a construit sa première alors qu’il était mineur. Il ne pouvait même pas signer l’acte notarié», raconte-t-il.

Les familles qui demandaient des équipements récréatifs pour leurs enfants se butaient alors à un conseil municipal composé d’agriculteurs dont les enfants travaillaient sur la terre l’été. «Qu’ils fassent comme les autres et qu’ils travaillent sur les terres», se faisaient-ils répondre selon M. Bélisle.

Il rappelle que, dans les années 1970, la paroisse avait de plus en plus besoin de services, services déjà offerts à la ville. «Les deux conseils municipaux ont fusionné pour former la nouvelle Ville de Saint-Eustache. À ce moment, plus de 28 % de la population avait moins de 21 ans», indique-t-il.

Des faits et des contes

La conteuse Lucie Bisson a «endimanché» l’histoire et les souvenirs des résidants de la Grande-Côte pour l’occasion. Elle a raconté le rêve de L’Essor qui l’encourageait à creuser un trou, faisant référence à la carrière Mathers. «Il voulait faire de ce projet son nouveau plan de carrière», mentionne-t-elle. La voix lui ayant dit que l’angélus devait raisonner dans toute la paroisse tous les jours, L’Essor dynamitait tous les midis sonnants. «L’Essor continuait à agrandir son trou et l’eau est venue à manquer. Les gens ont eu l’idée de transporter l’eau en se rattachant à la ville et construisant un réservoir. Pour que le trou ne se rende pas jusque-là, ils ont construit l’église dessus», ajoute-t-elle.

Il a aussi été question d’un boucher aux méthodes peu orthodoxes et de poissons.

Le président du comité de revitalisation, le conseiller municipal Raymond Tessier a également pris la parole pour raconter ses souvenirs appuyés de photos d’époque. «La 344, c’est l’ancienne 29. Les côtes caractérisent les routes est-ouest. On l’a appelée la Grande-Côte parce qu’à l’époque, les gens venaient en bateau et le côté nord de la rivière c’était la grande côte», indique M. Tessier.

Une soirée qui a réveillé de nombreux souvenirs au sein du public.