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«C’est comme des chocs électriques tout le temps !», dit André

«C’est comme des chocs électriques tout le temps !», dit André

Publié le 10/09/2020

Pour une 13e année, Parkinson Québec Basses-Laurentides fera bouger la population de la région en l’incitant à marcher et courir, seul ou en famille, le 13 septembre. L’objectif de l’événement Parcours Parkinson est d’amasser 15 000 dollars.

Au lieu de la traditionnelle marche organisée chaque année, c’est plutôt chez eux, dans leur environnement, que les participants sont invités à arpenter les rues afin de récolter les sommes nécessaires à la poursuite de la mission de l’organisme auprès des nombreuses personnes des Basses-Laurentides atteintes de la maladie de Parkinson.

«On invite la population à bouger avec famille et amis près de leur domicile, afin de parcourir le plus de kilomètres possibles lors de cette journée, que ce soit par la marche, la course, le vélo, le patin à roulette ou autre. Le but est d’être actif dans les Basses-Laurentides», d’indiquer les comédiens Louise Cardinal et Luc Bourgeois, porte-étendards de la cause au Québec.

Vivre mieux

C’est pour aider des gens tel André de Rosemère, atteint de la maladie de Parkinson «depuis 14-15 ans», qu’il est si important de participer aux activités de collecte de fonds de Parkinson Québec.

À 54 ans, à un an de sa retraite qu’il souhaitait paisible, la maladie de Parkinson est venue contrecarrer ses plans. Au travail, son pied gauche tremblait sans raison. Il a d’abord cru à un excès de fatigue, mais quelques mois plus tard, après une batterie de tests de toutes sortes, le verdict est tombé.

«Quand j’ai appris la nouvelle, je ne me suis pas jeté en bas d’un pont ! Disons que j’ai pris ça avec deux ou trois grains de sel au lieu d’un seul. La maladie se contrôle avec des pilules. À toutes les deux heures, j’en prends deux ! Je tremble beaucoup moins. Je n’ai pas trop à me plaindre», lance cet ancien propriétaire de garage aujourd’hui âgé de 69 ans qui, grâce aux 18 pilules qu’il avale chaque jour, peut vaquer presque normalement à ses occupations.

«Je conduis mon motorisé. Je fais la mécanique des mes véhicules. Si je m’écrasais sur le divan à ne rien faire, en deux ou trois ans, je serais sur le dos ! I faut que tu combattes»

Les rencontres organisées à Blainville chaque mois par Parkinson Québec, Basses-Laurentides, auxquelles il participe, lui donnent raison.

«Tu jases. Tu vois les problèmes des autres. Plusieurs ne sont plus aptes à travailler. Il y en a des bien pires que moi».

Bien sûr, il s ‘attend à ce que la maladie dégénère.

«Je m’y attends. C’est sûr que je vais dégrader. Mais j’aimerais mieux d’un poil par année que de deux ou trois !»

La maladie de Parkinson, dit-il, c’est comme recevoir des chocs électriques en permanence. «C’est une bataille entre la pilule et le tremblement. Quand j’ai une crise, je marche une petite demi-heure et ça s’estompe»

André et ses trop nombreux amis atteints de la maladie de Parkinson invitent la population à donner en ligne, le 13 septembre, et à inscrire le nombre de kilomètres parcourus sur le site Facebook «Parcours Parkinson Basses-Laurentides».

Il est aussi possible de faire un don en ligne en accédant au site [parcoursparkinson.ca] pour la région Basses-Laurentides.

Au Québec, plus de 100 000 personnes sont touchées par la maladie de Parkinson. D’ici 10 ans, l’on prévoit que 1 000 personnes par année s’ajouteront au décompte.

L’organisation a tenu à remercier IGA Daigle, Boisbriand et Sainte-Thérèse, Sunrise Maison de vie pour retraités, Fontainebleau,

Pharmacies Jean Coutu Favreau-Pelchat, Blainville Club de Golf Rosemère, Luc Desilets, député Bloc Québécois, Rivière-des-Mille-Îles, Louise Chabot, députée Bloc Québécois, Thérèse-De Blainville, Ville de Rosemère, Ville de Boisbriand et Ville de Blainville pour leur collaboration.