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CALACS-Laurentides: Une chaîne de solidarité créée contre les violences sexuelles

L’équipe de CALACS-Laurentides est composée d’Emilie Desrosiers, Chantal Dubois, Cassandra Radeschi, Julie Santerre, Manon Saint-Jean, Patricia Walsh, Maryse Valiquette et Sophie Gilbert.

CALACS-Laurentides: Une chaîne de solidarité créée contre les violences sexuelles

Publié le 20/11/2017

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Laurentides s’est joint depuis la semaine dernière au vaste mouvement de solidarité et de lutte aux violences sexuelles alors que plusieurs victimes brisent le silence.

«L’idée de la campagne est de créer, ensemble, une grande chaîne de solidarité qui illustre notre appui aux victimes. Nous invitons les gens à prendre part à cette mobilisation en portant une chaîne de trombones à leurs vêtements puis en ajoutant le symbole à leur photo de profil sur les réseaux sociaux pour témoigner de leur engagement», résume Sophie Gilbert, coordonnatrice du CALACS-Laurentides.

Une déclaration de solidarité est disponible sur le site internet du RQCALACS [www.rqcalacs.qc.ca] et peut être imprimée, puis affichée dans divers milieux en mettant des trombones à la disposition de la population.

Dans la foulée des nombreuses dénonciations, le gouvernement a annoncé l’ajout d’un fonds d’urgence pour faire face à la hausse des demandes d’aide. C’est une bonne nouvelle pour CALACS-Laurentides, qui a reçu une partie de ce fonds non récurrent. «Ce montant, qui représente environ un poste d’intervenante à 4 jours pour 6 mois, amène une réelle bouffée d’air», mentionne Sophie Gilbert.

Manque de financement

En même temps, l’organisme a l’intention d’interpeler les ministres Hélène David et Lucie Charlebois au sujet du manque de financement chronique qui perdure. En effet, aucun investissement autre qu’une mince indexation n’a été consentie depuis près de 10 ans.

«Alors que la population augmente, que les femmes dévoilent de plus en plus, que des organismes et des écoles nous contactent pour recevoir de la formation ou des ateliers de prévention, on doit parfois refuser faute de moyens, alors qu’on a toute l’expertise, le savoir, qui nous permettraient de soutenir la communauté» déplore Sophie Gilbert.

Il s’agit de mettre en valeur la nécessité de consolider les ressources de type CALACS avec des subventions qui correspondent aux besoins de la population.

Le phénomène des agressions à caractère sexuel constitue un enjeu de société et pour l’enrayer, l’ensemble de la population doit se sentir concerné. Quelques actions qui permettent de soutenir la lutte aux violences sexuelles: croire les victimes et adopter des attitudes aidantes lorsqu’on reçoit un dévoilement; exprimer clairement son désaccord lorsqu’on entend des propos banalisant la violence sexuelle; intervenir lorsqu’on est témoin d’intimidation, de harcèlement ou de tout type d’agression à caractère sexuel; appuyer les luttes menées dans sa région contre la violence sexuelle et soutenir son CALACS; revendiquer l’éducation à la sexualité comme moyen essentiel pour prévenir les agressions à caractère sexuel.

CALACS-Laurentides 

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel œuvre depuis plus de 30 ans auprès des femmes et adolescentes victimes d’agressions sexuelles et leurs proches. L’organisme qui couvre un grand territoire comprenant les 6 MRC au sud des Laurentides réalise sa mission en trois volets: l’aide directe, la prévention ainsi que la défense de droits.