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Denis Martin: bilan d’une première année d’un nouveau mandat en dix questions

Photo Benoît Bilodeau – Le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, dresse, somme toute, malgré les dossiers du REM, des inondations printanières et de la digue, un bilan satisfaisant de la première année de son second mandat.

Denis Martin: bilan d’une première année d’un nouveau mandat en dix questions

Publié le 17/11/2018

Réélu avec l’ensemble des six membres de son équipe, lors des élections municipales de novembre 2017, le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, vient donc de compléter la première année de ce second mandat.

À la demande de votre hebdo L’ÉVEIL, celui-ci a accepté de répondre à dix questions pour faire le bilan de l’an 1 de ce nouveau mandat qui se poursuivra encore trois ans, soit jusqu’au mois de novembre 2021. Voici ses réponses.

Q1) Pour commencer, pas de regret d’avoir sollicité ce deuxième mandat à la mairie de Deux-Montagnes? Votre emploi du temps est-il resté le même?

Pas de regret, l’ensemble se passe très bien. Aussi, depuis l’élection, j’ai été nommé préfet de la MRC de Deux-Montagnes, ce qui m’amène à participer à la Table des préfets des Laurentides et celle de la Rive-Nord. J’ai aussi été nommé à la commission de transport de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) comme représentant de la Rive-Nord et je préside la commission de développement économique à l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Donc oui, mon emploi du temps est chargé, mais très stimulant. Mon apport et les différents échanges dans ces comités sont très bénéfiques pour la Ville et la MRC. Beaucoup de défis restent à être relevés, mais je suis très passionné par ce travail.

Q2) Après un an de ce deuxième mandat, quelle est la différence par rapport à 2014, un an après avoir obtenu votre premier mandat?

DM) L’expérience acquise lors du premier mandat, ainsi que l’équipe de gestion mise en place depuis maintenant quatre ans, facilite le travail. Les résultats financiers s’étant nettement améliorés, nous pouvons nous permettre d’entreprendre le développement de la Ville et en assurer la pérennité.

Q3) Également, quelle différence y a-t-il à gérer les dossiers avec une équipe complète, contrairement au fait que vous aviez une «certaine opposition» en 2013?

DM) Vous savez, les gens confondent le municipal avec la politique fédérale et provinciale. À la suite de l’élection de 2013, nous avons toujours travaillé pour le bien-être de l’ensemble de nos citoyens, et ce, pour chacun des secteurs. Chacun est libre de débattre ses idées au sein du caucus des élus et nous arrivons normalement à un consensus. Honnêtement, je ne vois pas de différence. Lorsqu’élus, nous devons travailler à tenir nos engagements. Trop souvent, certains gèrent en fonction de leur réélection. Il faut changer cette façon de penser.

Q4) Quelle est ou quelles sont les principales réalisations depuis votre réélection? Et celle dont vous êtes particulièrement le plus fier?

Le travail acharné pour la digue. Ce projet a été rempli d’embûches, mais nous avons poursuivi nos efforts et le résultat ne devrait pas tarder. La proximité avec les citoyens dans ce dossier m’a vraiment touché.

Cela dit, le point majeur est, sans doute, l’adoption du plan d’urbanisme pour le secteur du chemin d’Oka; cela va redonner un nouveau souffle à cette artère. Quelques projets d’envergure sont en marche et cela positionnera la Ville pour plusieurs années, le tout en conformité avec le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAM) de la CMM.

Et bien sûr, je ne peux passer sous silence d’avoir vu notre ville parmi les 100 meilleures villes au pays pour élever une famille, et deuxième sur la Rive-Nord. Une belle fierté!

Q5) Parmi les engagements pris par votre équipe lors de la dernière campagne électorale, lesquels devraient se concrétiser au cours de l’an 2 de ce deuxième mandat?

Plusieurs engagements sont en cours de réalisation pour l’an prochain: construction de la digue; refaire le boulevard Deux-Montagnes; mettre en place la cueillette des matières organiques; continuer la plantation d’arbres à hauteur de 50 par année et, bien sûr, gérer adéquatement les finances de la Ville, avec des augmentations de taxes sous le seuil de l’inflation.

Q6) Au contraire, lesquels croyez-vous qu’il ne sera pas possible, compte tenu de plusieurs facteurs, de réaliser au cours de la prochaine année?

DM) Je vous dirais que nous avons pris des engagements réalistes. Certains dossiers nécessitent une subvention ou une approbation du ministère concerné, tels la rénovation de la caserne d’incendie et le mur antibruit sur la 640. Aussitôt que nous aurons les approbations, nous pourrons procéder.

Q7) En ce qui a trait au Réseau express métropolitain (REM), qu’est-ce qui vous déçoit le plus à ce jour?

DM) Ma plus grande déception est sans aucun doute les mesures de mitigation proposées. Nous n’acceptons pas trois ans d’interruption, alors que le projet présenté dans sa forme initiale parlait d’au plus neuf mois.

Parallèlement, les problèmes qu’a connus le réseau depuis un an n’aident en rien la situation. Plusieurs blâment le projet du REM, mais on dénote surtout le manque d’entretien du réseau depuis quelques années. Nous espérons un plan défini pour rassurer les usagers. Je ne compte plus le nombre de rencontres et de discussions à ce sujet depuis six mois. Selon l’organisme exo, plusieurs problèmes d’entretien sont réglés. Nous l’espérons tous! En attendant, nous voulons des résultats.

Q8) Vous avez dit tout récemment que vous jugez toujours «emballant et structurant» le projet du REM pour la région. Quelles sont vos attentes?

DM) Le projet du REM est très important pour la Ville et pour la région. La popularité de cette ligne de transport est indéniable. La pression est constante de ma part depuis le début de l’année. Je comprends les citoyens qui, jour après jour, subissent les retards, mais on doit les rassurer. Ce dossier est très prioritaire et j’espère que les solutions nous seront présentées sous peu. Il faut ramener le niveau de confiance. Les citoyens peuvent être rassurés, car l’ensemble des maires de la région sont derrière eux.

Q9) Les dossiers de plusieurs sinistrés des inondations du printemps 2017 ne sont toujours pas réglés à 100 %, tout comme le dossier de la digue. Où en sont ces deux dossiers et quelles sont vos attentes vis-à-vis le nouveau gouvernement caquiste de François Legault?

DM) Nous avons suivi de près les dossiers des sinistrés. Nous sommes également devenus une des deux villes, avec Gatineau, pour un projet-pilote en cas de nouveau sinistre. Nous demandons, par contre, au nouveau gouvernement de s’assurer que tous les dossiers soient réglés avant la fin de la présente année.

Pour la digue, les demandes du ministère ont été complétées de notre part et nous espérons obtenir notre certificat d’autorisation d’ici la fin du mois. Les travaux doivent être effectués en janvier et février. Il est important pour nous d’avoir cette autorisation pour entreprendre les travaux afin de rassurer nos citoyens, et que le printemps 2019 ne soit pas source d’inquiétude.

Q10) Enfin, pour terminer, que vous souhaitez-vous et que souhaitez-vous à la population de Deux-Montagnes pour l’année 2019?

DM) Je leur souhaite de profiter de tous les atouts de notre ville et que les projets qui touchent leur quotidien (digue, train de banlieue) soient réglés rapidement afin qu’ils retrouvent une tranquillité d’esprit. À cela, j’ajoute la première pelletée de terre pour une piscine intérieure tant attendue avec la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Bien sûr, nous sommes également très ouverts à tout projet que les citoyens aimeraient voir se réaliser pour le bien de leur communauté.

Propos recueillis par Benoît Billodeau