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Bilan du 1er avril: inquiétude pour les résidences de personnes âgées

Bilan du 1er avril: inquiétude pour les résidences de personnes âgées

Publié le 01/04/2020

Le Québec enregistre désormais 4 611 cas de COVID-19, un chiffre en hausse de 449 en 24 heures. Lors de son point de presse quotidien, le premier ministre François Legault a aussi déploré deux nouveaux décès, pour un total de 33 depuis le début de la pandémie.

Par ailleurs, ce bilan faisait état de 307 hospitalisations, soit 21 de plus que la veille. De ce nombre, 82 patients se trouvaient aux soins intensifs, une donnée qui n’a pas bougée en 24 heures, ce qui constitue une bonne nouvelle pour le chef du gouvernement québécois. «Ça ne veut pas dire que ça n’a pas bougé. Qu’il n’y a pas des gens qui en sont sortis et d’autres qui y sont entrés», a-t-il nuancé.

Toujours dans la colonne des chiffres, on comptabilise désormais 65 000 tests négatifs, 5 770 en attente de résultat et 231 rétablissements depuis le début de la crise.

Personnes âgées

Mais ce qui a retenu l’attention de ce point de presse livré par M. Legault, la ministre Danielle McCann et le docteur Horacio Arruda, c’est cette inquiétude manifestée à l’égard des personnes âgées, tant pour celles qui résident dans des CHSLD que celles qui habitent des résidences privées. On en compte environ 2 200, au Québec, et 519 d’entre elles comptent au moins un cas. D’autres sont de véritables foyers d’éclosion.

«C’est triste, mais il ne faut pas visiter les personnes âgées», a répété François Legault en annonçant que des mesures plus sévères seraient désormais appliquées quant au contrôle des entrées et des sorties.

«Les résidences et les CHSLD représentent notre plus grand défi à l’heure actuelle», a renchéri la ministre de la Santé et des Service sociaux en précisant que la circulation du personnel de la santé faisait aussi partie de l’équation. Aussi, on offrira à ceux et celle qui en seront capables de loger à l’hôtel, le temps que la crise durera, afin qu’ils soient en contact avec le moins de gens possible. Bref, la ministre a signifié qu’il faudra réviser les méthodes actuelles pour s’assurer de diminuer considérablement le nombres des personnes ayant accès aux résidences.

Rappelons que les personnes âgées ne sont pas plus susceptibles de transmettre le virus. L’inquiétude vient du fait qu’elles sont plus vulnérables à la maladie.

Le scénario le plus probable

Enfin, le gouvernement s’est engagé à rendre public, dans un proche avenir, le scénario qui lui apparaîtra le plus probable quant à l’évolution et la fin tant souhaitée de cette pandémie. Plus tôt dans la journée, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, avait laissé entendre que ce moment pourrait survenir en juillet.

Le docteur Arruda ne rejette pas cette hypothèse, mais appelle tout de même à la prudence. «Nous envisageons plusieurs scénarios, y compris celui-là, a-t-il laissé entendre. Plus nous attendrons, plus l’estimation de notre scénario sera juste.»

Mais le directeur de la Santé publique nous met tous en garde : «Quand nous commencerons à infléchir la courbe, ce ne sera pas le moment de lâcher». Les mesures d’hygiène et de distanciation sociale demeureront donc en vigueur pour un temps. Faute de quoi, il faudra tout reprendre depuis le début.