«Ce n’est pas de tout repos», d’affirmer M. Goyer d’entrée de jeu, le gouvernement du Parti québécois (PQ) et sa chef, Pauline Marois, étant minoritaires en chambre. M. Goyer a mentionné tout d’abord la mort au feuilleton du projet de loi 14, qui avait pour objectif de soutenir l’utilisation du français dans les sphères publique et privée (administrations, entreprises, municipalités, établissement d’enseignement). Les députés du Parti libéral du Québec et de la Coalition avenir Québec ont, en effet, refusé d’appuyer le projet dans son ensemble. M. Goyer a déploré aussi que le projet de loi Mourir dans la dignité «traîne en session parlementaire».
Du côté des réalisations de son gouvernement, le député Daniel Goyer a fait part en tout premier lieu de la Politique économique Priorité emploi qui, dit-il, fait en sorte que le taux d’emploi au Québec se compare à celui de l’Ontario. «Le Québec compte maintenant 4 056 500 emplois, alors que le taux de chômage se situe à 7,2 %, contre un niveau plancher historique à 6,9 %. Ce sont 50 000 emplois de plus que comparativement à la même période en 2012. Ça démontre la vitalité du Québec», a-t-il dit, soulignant que cette politique du gouvernement Marois prévoit la création de 115 000 emplois d’ici trois ans.
C’est dans cette optique, a ajouté M. Goyer, que le gouvernement actuel a mis l’accent sur l’électrification des transports, en assurant notamment le remplacement graduel de plus de 2 000 véhicules gouvernementaux par des voitures électriques, et le soutien financier en matière de recherche et développement.
Au chapitre des valeurs identitaires, le gouvernement Marois semble être sur le point de gagner son pari. Selon Daniel Goyer, la Charte des valeurs québécoises et de la laïcité, qui a fait l’objet de vifs débats au cours des derniers mois, obtiendrait la faveur de Québécois et Québécoises qui ne sont pas nécessairement associés au PQ, mais qui, d’un point de vue personnel, appuient le projet mené par le ministre Bernard Drainville.
«Les gens viennent nous le dire dans le creux de l’oreille. Il s’agit d’appuis auxquels je ne m’attendais pas», d’affirmer le député de Deux-Montagnes, au sujet de gens qui ne se prononceraient pas nécessairement de façon publique sur la chose.
En mode apprentissage depuis son accession à la députation québécoise, M. Goyer dit avoir constaté, du point de vue communautaire, que «les besoins dans la circonscription sont énormes, les organismes forts actifs, les ressources financières pas aussi soutenues que souhaité». «C’est dans ce contexte que j’ai pu annoncer devant de nombreuses représentantes d’organismes communautaires le rehaussement de l’aide à celles et ceux qui sont dans le besoin», a-t-il rappelé.
Daniel Goyer a conclu son bilan en annonçant le dévoilement de mesures relatives à l’éducation et à la santé, et peut-être même en transport, au cours des prochaines semaines, de même qu’une tournée des organismes et entreprises à partir de la mi-janvier.