Parmi les propositions de la CAQ, mentionnons l’ajout de cinq heures par semaine à l’horaire des écoles secondaires; l’abolition des commissions scolaires; et la valorisation de la profession d’enseignant, notamment l’amélioration de la rémunération. «Le but n’est pas d’économiser, mais de réaménager les argents afin de les diriger là où sont les besoins», explique-t-il.
Autant d’engagements réalisables, estime-t-il, à l’intérieur d’un premier mandat. Nullement en reste, la question du décrochage scolaire fait aussi partie de l’équation. «Notre programme s’attaque aussi vigoureusement à l’important taux de décrochage des jeunes Québécois. Mais au-delà des mesures particulières, c’est une certaine idée de l’école, à la fois comme milieu de vie et comme milieu d’apprentissage, qui doit voir le jour. Une école autonome, ouverte sur la société, adaptée aux besoins des familles et soucieuse de la réussite de tous», a fait valoir M. Charette.
Des écoles autonomes
Il existe actuellement une quarantaine de commissions scolaires au Québec. Un nombre qui serait revu à la baisse par la CAQ en les transformant en une vingtaine de centres de service responsables, entre autres, d’assurer la gestion du transport scolaire et l’entretien des écoles. «La conjoncture actuelle est extrêmement favorable à ce genre d’opération. Un grand nombre de retraites sont prévues d’ici peu, c’est un momentum qu’on se doit de maximiser. C’est le temps d’agir», a lancé M. Charette.
Par ailleurs, l’idée d’une école autonome implique nécessairement une contribution accrue des parents dans le cheminement scolaire de leur enfant, une direction proactive et une communauté à l’intérieur du système d’éducation davantage axée sur les jeunes.
Quant à l’abolition des commissions scolaires et du rôle de commissaire, selon les propositions de la CAQ, celle-ci s’accompagnerait d’une augmentation des pouvoirs et de la représentativité des conseils d’établissement. Enfin, assure M. Charette, la représentativité de la communauté anglophone serait assurée au sein des conseils d’établissement des écoles de langues anglaises et des neuf centres de service anglophones.