«C’est un beau projet, bien pensé, bien monté financièrement. L’idée, c’est de ne pas alourdir le fardeau des contribuables. En outre, nous avions l’opportunité de régler des problèmes de nuisance sonore et d’achalandage dans ce secteur», a-t-il soutenu, le mercredi 30 mai dernier, lors d’un point de presse tenu à son bureau de maire, en compagnie du directeur général de la Ville, Christian Bellemare.
Une «opportunité» pour la Ville
Rappelons que le conseil municipal a déposé, à sa séance ordinaire du mois de mai, un avis de motion en vue de l’adoption d’un règlement d’emprunt de l’ordre de 6 754 000 $, comprenant un montant de 5,3 M$ pour l’acquisition du site en tant que tel. La balance servira notamment à démolir les installations de l’Autodrome et à aménager le site, à payer les frais de financement et autres dépenses qui pourraient s’ajouter.
«Aucune taxe supplémentaire ne sera appliquée et soyez certains que cet investissement n’entraînera aucune hausse de taxes future. Le libellé de l’avis public, qui mentionne qu’une taxe spéciale sera appliquée suite à l’adoption du règlement d’emprunt, emploie une terminologie légale que nous avons l’obligation d’inscrire dans tout avis public portant sur des règlements d’emprunt. Nous concevons très bien qu’elle porte à confusion, mais l’acquisition du site de l’Autodrome, une réelle opportunité pour la Ville, n’aura aucun impact sur le compte de taxes des contribuables, ni à court, ni à long terme», a tenu à préciser, selon le communiqué de presse émis, M. Charron en réaction à ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux ces jours-ci.
Un site pour de l’entreposage léger
En fait, tant le maire Pierre Charron que le directeur général Christian Bellemare affirment que ce règlement d’emprunt risque même de ne pas être dépensé, puisque des entrées d’argent de l’ordre de 8 M$ à 10 M$ sont envisagées avec la vente des terrains à venir puisque la Ville fera de ce site un parc d’affaires voué à de l’entreposage léger.
Selon les renseignements fournis, une trentaine de terrains seront, en effet, mis en vente sur ce site de quelque 2,2 millions de pieds carrés pour de l’entreposage commercial et industriel léger, tant intérieur qu’extérieur. Pour MM. Charron et Bellemare, ce nouvel espace d’affaires «n’aura qu’un impact négligeable sur la circulation sur le boulevard Arthur-Sauvé, et n’occasionnera aucune nuisance sonore aux résidents des quartiers situés au nord».
Comme pour le projet de l’Innoparc Albatros, ce nouvel espace d’affaires devrait s’autofinancer très rapidement, et même générer des entrées d’argent pour l’ensemble des contribuables. «La nouvelle de la vente du site de l’Autodrome commençait à peine à circuler que déjà, nous recevions des appels de gens d’affaires désireux de se mettre sur les rangs pour acquérir un lot», d’illustrer le maire Charron.
Toutefois, l’acquisition de l’Autodrome demeure toujours conditionnelle puisque le règlement d’emprunt devra d’abord être réputé approuvé par les électeurs à la suite de la tenue du registre. Aussi, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) devra donner son assortiment au changement d’usage que devra effectuer la MRC de Deux-Montagnes dans son schéma d’aménagement. Sur ce dernier aspect, M. Charron a indiqué avoir déjà obtenu l’appui de l’UPA (Union des producteurs agricoles) Deux-Montagnes.
Un registre des électeurs à venir
Enfin, notons que les Eustachois qui souhaitent s’opposer à l’adoption de ce règlement règlement devront se présenter au bureau du greffier, situé à la mairie de Saint-Eustache, au 145, rue Saint-Louis, les 4, 5, 6, 7 et 8 juin prochains, entre 9 h et 19 h, afin de signer le registre concernant le règlement 1911.
Un nombre de 3 482 signatures est requis pour obliger le conseil municipal à retirer ce règlement ou à envisager d’autres options, comme la tenue d’un scrutin référendaire.
Le résultat de cette procédure d’enregistrement sera annoncé à 19 h, le 8 juin, à nouveau à la mairie de Saint-Eustache.
MOTS-CLÉS
Pierre Charron
Autodrome St-Eustache
Saint-Eustache