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Agriculture: des fraises tout l’automne?

Louis Bélisle, l’un des trois propriétaires de A. Bélisle & Fils, est passionné par son travail d’agriculteur.

Agriculture: des fraises tout l’automne?

Publié le 10/08/2012

(NDLR) — Cet été, découvrez des endroits où il est possible d’acheter ou de cueillir soi-même produits, fruits, légumes et fleurs, et de les cuisiner ou de les savourer par après chez soi.

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Les fraises occupent la vie à temps plein de Louis, Réjean et Jean-Marc Bélisle, les propriétaires de Fraises Bélisle, une entreprise située sur la 25e Avenue, à Saint-Eustache. Les trois frères sont «tombés dans les fraises» très jeunes lorsque leur père a décidé de tout lâcher pour devenir agriculteur, mais c’est désormais la passion qui les garde actifs parmi leurs 200 acres de plants… jusqu’à la première gelée automnale.

S’il n’y avait pas de gelée, les trois producteurs récolteraient leurs petits fruits rouges douze mois par année, grâce à la variété de fraises d’automne qui continue de mûrir bien après les grosses chaleurs estivales.

Et ces fraises se retrouveront sur les étals de fruits de la plupart des supermarchés de la région pour encore plusieurs semaines. L’inscription Bélisle garantit qu’elles sont d’ici et pas des États-Unis.

«Il faut le dire aux gens qu’il y a encore des fraises au Québec. S’ils n’en voient pas à l’épicerie, ils ne doivent pas hésiter à les demander», affirme Louis Bélisle, qui est aussi le vice-président de l’Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec.

«Il faut conserver le côté agriculture du Québec, c’est très important», indique M. Bélisle, ajoutant que la concurrence a elle aussi sa place, puisqu’elle permet de garder bien vivant le marché du terroir québécois.

Évidemment, Louis et ses frères n’ont aucune raison de s’inquiéter de la concurrence, Les Fraises Bélisle étant l’un des plus importants producteurs de fraises au Québec.

Depuis le début des récoltes, entre 2 000 et 5 000 boîtes de huit livres remplissent quotidiennement les dix gros camions de l’entreprise qui quittent les lieux vers 4 h (du matin) pour leur tournée de distribution: Montréal, Rive-Sud, Basses-Laurentides, Laurentides, Laval. Un gros marché.

Quelques heures plus tard, entre 100 et 150 cueilleurs récolteront les fraises mûres pour en remplir les bacs qui attendront ensuite les camionneurs jusqu’au lendemain matin dans l’entrepôt réfrigéré.

Si les chiffres varient, explique M. Bélisle, c’est en raison des «pics et des downs», une particularité de la fraise d’automne.

Arrosées à une fréquence régulière grâce au système d’irrigation par aspersion, elles sortent le bout de leur nez et rougissent jusqu’en novembre. À cause de la sécheresse qui perdure depuis juin, ils ont dû l’installer plus tôt que prévu.

Mais justement, cette chaleur persistante est-elle favorable à l’agriculture? Elle a devancé la saison des fraises d’un mois. Déjà, en mai, les premières fraises se pointaient. «La fraise était encore plus sucrée à cause de la chaleur. Le soleil et la température font une différence sur la qualité du fruit», assure l’agriculteur.

Depuis quelques années, les trois frères diversifient leur production. Leur immense champ compte maintenant 250 acres de maïs et 100 acres de citrouilles.

Les visiteurs ont donc l’embarras du choix: s’arrêter au kiosque de vente ou aller directement au champ pour cueillir eux-mêmes les fraises.

Ils peuvent s’y rendre entre 8 h et 20 h, chaque jour, jusqu’à la rentrée des classes. Après, ce sera seulement le week-end. Si le climat le permet.