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<strong>À la découverte du plus «grand carré de sable»</strong>

Plusieurs ont pu grimper dans les camions arrêtés pour l’occasion.

À la découverte du plus «grand carré de sable»

Publié le 14/09/2012

La Carrière Saint-Eustache a ouvert, au cours de l’été qui est sur le point de se terminer, ses portes, pour une visite publique. Un événement qui revient après six ans d’absence pour le bonheur de la Table de vigilance des quartiers des Îles et des Moissons, des visiteurs et du guide de la journée, Robert Mathers.

D’une durée de près de trois heures, la visite a mis à contribution six autobus. Les véhicules attendaient les nombreux visiteurs, dont plusieurs familles, qui ont entamé leur périple dans le grand «carré de sable», avec une certaine excitation.

La Carrière Saint-Eustache, qui extrait 18 000 tonnes de roches par jour, est la plus grande en importance au Québec et la quatrième au Canada. La pierre exploitée est la dolomie qui sert au pavage des routes.

Le premier arrêt a été effectué dans la nouvelle partie où sont préparés les futurs dynamitages. Robert Mathers a expliqué les techniques utilisées et les effets, comme le bruit ou les vibrations.

«Les vibrations varient selon le plafond des nuages et le sens de vent. Pour le bruit, la norme exige un maximum de 30 mm/sec, nous sommes en moyenne à 14-15 mm/sec», a mentionné Robert Mathers.

L’exploitation en paliers de 60 pieds de hauteur permettrait à la carrière de continuer pour encore une cinquantaine d’années. «On peut descendre jusqu’à 600 pieds de profondeur, mais chaque palier ne produit pas la même qualité de béton. Nous sommes sur le quatrième palier», a commenté M. Mathers.

Le deuxième arrêt a permis de voir de près les immenses camions transportant la pierre jusqu’au broyeur. De taille impressionnante, ces derniers, dont les chargeurs valent un million et demi de dollars, se sont immobilisés pour le plus grand plaisir des enfants qui ont pu monter à bord et klaxonner.

«C’est comme des gros jouets pour eux», s’est exprimé un des bénévoles responsables de la visite. «On est bien content, a commenté une visiteuse, je suis venue, il y a six ans, et je trouve ça bien qu’ils aient recommencé».

Le troisième arrêt a servi à montrer les différentes étapes de concassage de la pierre et du mélange des trois sables, ajouté selon les besoins. Le béton et l’asphalte sont également récupérés et vendus.

Les visiteurs ont aussi pu voir le plan asphalte de six silos qui respectent les normes californiennes, plus sévères, limitant ainsi les odeurs et le bruit, ce qui en fait un des plus modernes et des moins polluants. Ce sont 600 tonnes métriques à l’heure qui sont produites, donnant ainsi à la Carrière Saint-Eustache le premier rang au Canada pour ce type d’industrie.

La visite s’est ensuite poursuivie au garage, avant de revenir au premier site visité pour assister à l’explosion qui se fait toujours dans les mêmes heures, tous les jours, soit entre 11 h 45 et 12 h. Les détonations et le mur de 250 pieds de large qui s’est écroulé étaient impressionnants.

Précisons que la Carrière Saint-Eustache collabore avec la Table de vigilance depuis plus de 15 ans. «Nous avons intérêt à nous connaître entre voisins. Au début, il y a eu plusieurs plaintes et, à la Table, on a pu les traiter à la pièce et voir les résultats», a indiqué le conseiller municipal eustachois du district des Îles, Raymond Tessier, qui a qualifié le projet d’une belle initiative où «l’on peut se parler».

Enfin, mentionnons qu’une autre visite a été confirmée pour l’an prochain.