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Projet de loi 66: les élus de la région se réjouissent

C’est la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui a présenté ce projet de loi 66.

Projet de loi 66: les élus de la région se réjouissent

Publié le 23/10/2020

Après une première tentative infructueuse avec son défunt projet de loi 61, le gouvernement du Québec est revenu, on le sait, à la charge afin d’accélérer certains projets d'infrastructure avec le dépôt du projet de loi 66. En tout, ce sont maintenant 181 projets qui pourraient bénéficier de mesures d'accélération si le projet de loi est adopté, dont huit sur le territoire des Basses-Laurentides. Une nouvelle étape qui satisfait les élus de la région.

Dans la région immédiate, les projets d’infrastructures retenus sont les mêmes que ceux qui avaient été inscrits dans le projet de loi 61. Il s’agit de la construction de maisons des aînés à Mirabel, Blainville et Sainte-Anne-des-Plaines, la modernisation et l’agrandissement de l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache et l’ajout d’unités de soins, ainsi que la construction d’une école secondaire dans le secteur de Saint-Canut, à Mirabel.

Sur le plan routier, la construction de l’autoroute 19 entre les boulevards Saint-Martin est, à Laval, et Industriel, à Bois-des-Filion, l’aménagement d’une voie réservée pour autobus et covoiturage sur l’autoroute 15 nord entre les autoroutes 640 et 50, la réfection de la chaussée et l’amélioration de l’autoroute 15 entre Laval et Boisbriand, de même que la réfection et reconstruction du pont Gédéon-Ouimet sur l’autoroute 15 entre Laval et Boisbriand.

Des réactions positives

Les élus de la région disent se réjouir du dépôt de ce projet de loi qui fera l’objet de consultations particulières cette semaine et la semaine prochaine lors d’auditions publiques de la Commission des finances publiques.

Pour le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville et maire de Blainville, Richard Perreault, cela «va accélérer certains projets très importants, dont un prioritaire pour la région, le parachèvement de l’autoroute 19. Nous pourrons enfin voir ce projet se réaliser dans les prochaines années. Merci au gouvernement du Québec d’en avoir tenu compte dans sa liste de 181 projets».

De son côté, le préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, mentionne que ce projet de loi est nécessaire pour la relance, et doit être adopté rapidement. «Pour [notre] MRC, le projet de l’agrandissement de l’urgence de l’Hôpital de Sait Eustache était primordial pour nos citoyens et nous sommes heureux qu’enfin ce projet verra le jour prochainement», a-t-il commenté.

Celui-ci en appelle par ailleurs aux élus provinciaux pour qu’ils travaillent sur une simplification moderne du processus de mise en place de tels projets d’infrastructures. «Peu de gens connaissent les étapes nécessaires pour mener à bien un projet. À titre d’exemple, plus de 350 étapes doivent être franchies avant la mise en chantier d’un projet, tel l’ajout d’une voie réservée permanente sur la 13. Un délai de près de de 10 ans est nécessaire avant l’aboutissement d’une réalisation. Il est anormal que nous devions avoir recours à un projet de loi spécial pour faire progresser le Québec», d’indiquer le préfet Denis Martin.

«Plusieurs de ces projets sont attendus depuis trop longtemps par la population […] et il est plus que temps d’agir […] C’est ce que nous allons faire et ce, dans des délais raisonnables, tout en respectant les normes environnementales et en ne faisant aucun compromis sur l’intégrité des contrats publics», d’ajouter la députée de Mirabel et ancienne ministre responsable de la région des Laurentides, Sylvie D’Amours.

Pour une relance verte

Enfin, plus de 80 organisations, dont Action Environnement Basses-Laurentides, un comité citoyen voué à la sensibilisation et mobilisation des enjeux environnementaux, sont plutôt d’avis que le gouvernement «fait fausse route» avec son projet de loi 66.

Dans un communiqué de presse conjoint publié lundi, les signataires appellent à une «relance verte, juste et inclusive» qui, à leurs yeux, «doit passer par des projets à faible intensité carbone, véritablement structurants et inclusifs pour nos communautés, et qui ne mettent pas davantage en péril notre bien-être et notre environnement