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Olivier Labelle prône la patience, tout en vivant d’espoir

(Photo Michel Chartrand) – Aux dernières nouvelles, Olivier Labelle dominait la Ligue de la Côte de l’Est au niveau des tirs au but adverse. Se disant plus patient avec la rondelle, il faut croire que cela lui sert bien jusqu’à maintenant, cette saison.

Olivier Labelle prône la patience, tout en vivant d’espoir

Publié le 15/11/2008

Olivier Labelle doit commencer à se demander s’il n’est pas conjuré par le mauvais sort. Fier d’avoir signé un contrat à double volet l’été dernier avec le Moose du Manitoba pour lui assurer une sécurité, à la suite de diverses circonstances, il aurait été sûrement mieux pour lui de demeurer libre.

Cela a débuté par sa présence au camp d’entraînement des Blackhawks de Chicago. Sur place à titre de joueur invité et compte tenu des joueurs de talent que l’on retrouve dans l’entourage du grand club, ses chances étaient à peu près nulles d’obtenir un contrat de la Ligue nationale. Ainsi, bien qu’il ait bien paru lors des parties intra-équipes, se permettant même de marquer un but contre les gardiens Christobal Huet et Nikolai Khabibulin… rien de moins, comme il s’attendait, il est reparti les mains vides pour le Manitoba.

C’est dommage, car s’il n’avait pas été sous contrat avec la filiale des Canucks de Vancouver, on aurait aimé qu’il se présente au camp d’entraînement des IceHogs de Rockford, club-école des Blackhawks dans la Ligue américaine. En plus, il aurait retrouvé son entraîneur-chef de l’an dernier avec les Grizzlies de l’Utah, celui-ci, embauché comme adjoint.

Sans compter qu’à Rochester, filiale des Sabres de Buffalo, c’est son ancien entraîneur avec les Olympiques, Benoît Groulx, qui dirige maintenant cette équipe.

Bref, quand bien même qu’il n’aurait obtenu au départ qu’un essai de 25 rencontres, visiblement, Labelle croit que ses chances d’évoluer dans la Ligue américaine seraient bien meilleures s’il n’avait pas été rattaché à aucune formation.

Pas le choix néanmoins de jouer du gros hockey
Étonné de voir autant de joueurs se présenter au camp d’entraînement du Moose, en raison de son contrat, le hockeyeur eustachois de 23 ans s’est rendu compte rapidement qu’un autre séjour dans la Ligue de la Côte de l’Est se destinait pour lui.

Même s’il croit toujours qu’il a ce qu’il faut pour évoluer sur une base régulière dans la Ligue américaine, il sait qu’il doit prendre son mal en patience. «C’est sûr qu’une fois par semaine, je regarde un peu plus en détail les activités du Moose. Cependant, à part de performer du mieux possible sur la glace et de contribuer aux succès de mon équipe, je ne peux pas faire grand-chose de plus pour espérer changer ma situation», a commenté, d’un ton résigné, Olivier Labelle.

Utilisé à toutes les sauces avec les Salmon Kings de Victoria par son entraîneur-chef Mark Morrison, le solide ailier de 6 pieds et 200 livres répond bien aux responsabilités qui lui sont confiées. En plus de maintenir une moyenne de un point par rencontre, il compte déjà huit buts à son actif en 12 parties. Malgré tout, cela ne l’empêche pas d’être le joueur le plus pénalisé de son club avec 39 minutes passées au cachot. «Il n’y a pas de policier dans notre équipe. Avec mon style agressif, je suis donc invité souvent à jeter les gants. Cependant, en raison de ma grande utilisation, je dois me montrer plus sélectif avant d’accepter l’invitation d’un rival.»

Par ailleurs, pour la première fois auprès de l’auteur de ces lignes, il a commencé à évoquer la possibilité de recevoir éventuellement une offre pour poursuivre sa carrière en Europe. Il resterait à voir si son style cadrerait bien avec le hockey qui se pratique en sol européen.