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Olivier Émond, sabreur

Olivier Émond, heureux de l’issue du duel.

Olivier Émond, sabreur

Publié le 26/03/2010

Après s’être rendu compte qu’il plafonnait comme basketteur, Olivier Émond s’est mis à la recherche d’un sport à pratiquer, et c’est sur l’escrime qu’il a jeté son dévolu. S’il ne compte pas parmi les sports les plus médiatisés, l’escrime n’en est pas moins une des disciplines olympiques originales puisqu’elle figurait déjà aux Jeux d’Athènes en 1896. Pour les néophytes, l’escrime inclut trois types d’armes, le fleuret, l’épée et l’arme de choix d’Olivier Émond, le sabre, long de 105 centimètres et lourd de 500 grammes.

C’est à l’âge de 20 ans, donc un peu sur le tard, que le Marthelacquois, entraîneur personnel au Centre Sportif Saint-Eustache et professeur d’éducation physique au cégep Montmorency, a décidé de suivre des cours d’escrime en se joignant aux Seigneurs de la Rive Nord.
«L’entraîneur Gilbert Gélinas a rapidement décelé chez moi un bon potentiel physique et les cours m’ont aidé à développer la technique et la stratégie requises pour améliorer mes performances», a mentionné Émond.

Au cours de la dernière année, le sabreur maintenant âgé de 27 ans, a participé avec succès à plusieurs compétitions. Sa 6e place sur 29 à un tournoi du circuit sélect canadien en juin 2009, une 9e position sur 46 compétiteurs à Ottawa en novembre de la même année, un 36e rang sur 140 escrimeurs à San Jose, couronnés par deux premières positions le 7 février dernier à Ottawa et au Challenge des Dynamiques de Brébeuf une semaine plus tard, l’ont rapproché de son but, accéder au programme haute performance (PHP), la route vers l’équipe nationale.

Olivier Émond a affirmé: «J’occupe présentement le 9e rang national. Les huit premiers accèdent au PHP et de ce groupe, les quatre meilleurs font partie de l’équipe nationale. Je suis cependant très encouragé parce que l’entraîneur du PHP m’a laissé savoir que j’étais sur la liste de réserve et que je pourrais accompagner l’équipe en Espagne en mai prochain.»
Émond est toutefois réaliste quant à son avenir de sabreur: «À 27 ans, la plupart des escrimeurs ont vingt ans d’expérience, moi j’en ai sept. Je dois percer d’ici trois ans, sans quoi, je devrai me contenter de pratiquer mon sport pour le simple plaisir.» Et il faut ajouter que le talent ne suffit pas; il faut aussi des sous pour accéder au PHP: «J’estime qu’il m’en coûte 8 000 $ par année pour pratiquer mon sport à ce niveau, même si je profite d’une bourse élite de la Fédération d’escrime du Québec. Disons que si je me trouvais un commanditaire, ça me soulagerait de beaucoup de soucis financiers.»

Les trois prochains mois seront fort occupés pour le sabreur Émond, qui participera à un tournoi national américain à Virginia Beach, le 24 avril prochain. En mai, il pourrait être à Madrid avec le PHP, faute de quoi, il sera au Championnat de l’est du Canada à Montréal, du 22 au 24 mai. S’il accompagne l’équipe PHP en Europe, il disputera les honneurs du Trophée Luxardo à Padoue en Italie, et finalement, il participera au Championnat canadien à Repentigny, du 1er au 4 juillet.