Le Deux-Montagnais Mikaël Kingsbury a remporté, lundi, la médaille d’or à l’épreuve de bosses en parallèle lors des Championnats du monde disputés à Kreischberg, en Autriche. Ses coéquipiers Philippe Marquis et Marc-Antoine Gagnon ont terminé respectivement deuxième et troisième, pour réussir un triplé québécois historique.
La veille, dimanche, Kingsbury (86,54) avait complété l’épreuve des bosses en solo en deuxième place, cédant la médaille d’or – et son titre champion du monde des bosses acquis deux ans plus tôt – au Français Anthony Benna (86,89 points). Une légère erreur de Kingsbury à l’atterrissage, à la suite de son premier saut, lui ont finalement fait de précieux points lors de la ronde ultime.
Justine Dufour-Lapointe a aussi gravi les marches du podium pour une seconde journée consécutive, lundi. avec l’argent. Dimanche, elle avait remporté l&#8217;or.
Plus de détails à venir.

De l’or et de l’argent pour Kingsbury aux Championnats du monde

C’est la première fois depuis 1999, en Finlande, qu’un triplé de Canadiens se distingue autant aux Championnats du monde, mais c’est surtout le premier triplé à tout rafler lors de l’épreuve masculine des bosses en parallèle.
«C’est vraiment incroyable d’être sur le podium avec mes deux amis Philippe et Marc-Antoine. Ça fait longtemps qu’on en parle de faire un balayage ensemble. En duel, c’est encore plus difficile qu’en simple parce qu’on ne sait pas contre qui on va descendre. Aux championnats du monde, à part les Olympiques, il n’y a pas de compétition plus importante. Nous sommes très fiers», a déclaré Mikaël Kingsbury, en conférence téléphonique après son exploit.
L’athlète de Deux-Montagnes a dû battre son collègue Marquis en grande finale par la marque de 20-15 pour récolter l’or. De son côté, Gagnon, de Terrebonne, a défait l’Américain Sho Kashima pour obtenir la troisième marche du podium.
Pour Mikaël, il s’agissait de sa 6e médaille au cours des trois Championnats du monde auxquels il a participé. Il a maintenant sa médaille d’or en parallèle et deux fois l’argent en 2011 et 2013, tandis qu’en simple, il a récolté l’or en 2013, l’argent en 2015 et le bronze en 2011. «Cette médaille d’or gagnée ce matin est probablement ma plus importante parce que nous sommes trois Québécois sur le podium. Aussi, lors des deux derniers championnats en parallèle, j’ai terminé second. J’avais la ferme intention de me reprendre.»
Mikaël est ensuite revenu sur ce triomphe à trois. «Nous savions du haut de la pente, Philippe et moi, que Marc-Antoine était 3e. Notre exploit à trois était déjà dans le sac, mais il me fallait rester concentré pour battre Philippe. Je l’ai pris comme un autre compétiteur et j’ai fait une très bonne descente.»
Vice champion en simple
La veille, Kingsbury avait vécu une petite déception, car il n’a pu conserver son titre de champion mondial en simple. Il a tout de même terminé sur la deuxième marche du podium. C’est le Français Anthony Benna, avec un pointage de 86,89 qui a causé une véritable surprise en devançant Mikaël, ayant accompli 86,54 points.
Après avoir dominé les qualifications et la finale, Kingsbury était le favori pour l’emporter. «Je suis un peu déçu de ma dernière descente en super finale. J’avais exécuté une excellente descente aux qualifications, mais il y a eu une longue période avant la finale et le parcours a eu le temps de changer considérablement. J’ai eu quelques difficultés à ralentir en super finale.»
En fait, sa dernière descente était digne d’un champion, mais il a eu un peu de difficultés à l’atterrissage de son premier saut. «J&#8217;étais prêt. Tout allait bien. J&#8217;avais la journée que je voulais, mais ma petite erreur m&#8217;a coûté cher. Je suis content pour Benna. Ce n&#8217;est pas la fin du monde, je vais me reprendre demain», a déclaré le bosseur de Deux-Montagnes. Et il s’est bien repris.
Les prochaines compétitions de la saison en Coupe du monde reprendront à Lake Placid, le 1er février et à Val Saint-Côme, le 7 février. Mikaël Kingsbury est bien installé en tête du classement. Il se dirige tout droit vers son quatrième titre de la Coupe du monde.

Championnats du monde: Kingsbury et deux autres Québécois sur le podium

«Le plus gros avantage, c&#8217;est qu&#8217;on a plus à démonter et remonter les appareils», se réjouissent les entraîneuses Amélie Ducharme, Isabelle Laflamme et Rosemarie Gaudette. Autrefois répartis dans les gymnases prêtés par les villes de Deux-Montagnes, Saint-Eustache et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, l&#8217;équipement devait être rangé après chaque journée de cours pour laisser place aux activités des autres utilisateurs des locaux.
Pour les fondateurs, l&#8217;acquisition de ce nouveau local est un accomplissement et promet une croissance du Centre Excel Gym-Zodiak. «Ça fait longtemps qu&#8217;on attend après ça. C&#8217;est un gros 10 ans, 15 ans même, de sollicitation auprès des villes et de tout le monde, de travail pour essayer d&#8217;obtenir des fonds pour l&#8217;ouvrir ce gymnase-là. Tout le monde a travaillé fort. Maintenant, on est chez nous. L&#8217;objectif est atteint et on est très fiers», s&#8217;est exclamée la directrice Monique Blais.
Depuis que davantage de cours sont offerts depuis septembre 2013, le centre est passé de 400 à 700 athlètes. «Parce qu&#8217;un local plus grand peut accueillir plus d&#8217;enfants et plus de cours. On a maintenant une dimension qui nous permet de ne plus vivre aux crochets des différentes villes», explique Richard Clermont, vice-président du conseil d&#8217;administration, composé exclusivement de bénévoles.
Le Centre, en plus des cours de gymnastique artistique féminine et masculine, a un volet cheerleading avec Zodiak cheerleading. «Ça nous permet d&#8217;offrir plus de services avec des cours de gymnastique, mais aussi des fêtes d&#8217;enfants, des cours pour adultes», commente la directrice Monique Blais, précisant que le Centre est affilié à la Fédération de gymnastique du Québec et à la Fédération de cheerleading du Québec.
Après les discours, où tous en ont profité pour remercier tous les bénévoles qui ont participé à l&#8217;installation du Centre dans le nouveau local, des gymnastes ont fait de courtes démonstrations à la barre, au sol, à la poutre et des cheerleaders ont présenté une chorégraphie.
Hommage à «leur plus grande gymnaste à ce jour»
À l&#8217;occasion de l&#8217;inauguration, les fondateurs Monique et Pierre Blais ont remis un trophée perpétuel soulignant la persévérance et le courage de la gymnaste Solveig Chénier, maintes fois récompensée en compétition, dont quatre fois le trophée de division, et l&#8217;an dernier, la Coupe Québec.
Conçu en son honneur, le trophée sera remis chaque année à un athlète s&#8217;étant démarqué. «La persévérance, c&#8217;est aussi la ténacité, la patience, la constance, l&#8217;acharnement et le coeur, toutes des qualités qui représentent tellement bien notre Solveig», a raconté la directrice. La gymnaste, qui prend sa retraite pour se consacrer à ses études collégiales, a reçu le trophée, les larmes aux yeux devant un public qui l&#8217;a chaudement applaudie.