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L’autonomie, clé des choix de vie

L’autonomie, Clé Des Choix De Vie

L’autonomie, clé des choix de vie

Publié le 08/03/2018

Elle aurait pu se marier, devenir une bonne mère de famille et se reposer sur le soutien financier d’un conjoint. C’était de sa génération. Mais Diane Tourigny a privilégié l’autonomie, la liberté de choisir sa vie.

Diane Tourigny est un visage connu dans le milieu de la construction et de la rénovation. Depuis 2010, elle est propriétaire-associée de Les couvre-planchers Réjean Leblanc, à Saint-Eustache, le commerce de son conjoint Marcel, qui fait maintenant partie de sa vie depuis douze ans.

C’est toutefois à coups d’efforts acharnés qu’elle est parvenue à trouver sa place. Diplôme d’agent immobilier en poche, Diane Tourigny a entamé son parcours professionnel avec un premier emploi au commerce familial de voitures usagées, tout en partageant son horaire hebdomadaire avec un boulot dans la restauration.

Devenue maman à 22 ans, il lui fallait gagner sa vie et celle de sa progéniture qui se multipliera bientôt par deux. Le papa ayant refait sa vie sans eux, sans leur assurer sa participation, elle a dû mettre les bouchées doubles pour faire vivre la famille.

Ses fils ont pratiqué le ski alpin, l’un d’eux a joué au hockey, des activités sportives qui coûtent cher. Ses fils ne devaient pas se sentir privés d’une vie normale, malgré l’absence du père, croit-elle.

L’assurance non innée

«Vendre des voitures m’a donné de l’assurance. Ça m’a fait prendre conscience que j’étais capable. Ce n’est pas inné la confiance en soi pour une femme» , croit-elle. Et d’élever seule ses enfants lui a également permis de se construire une confiance en elle. «Les premiers Noëls, ce n’était pas facile de rester seule avec mes bébés. Le rêve de la jeune fille, de la petite princesse qui allait se marier et être heureuse s’est écroulé. Ç’a été un deuil» , confie-t-elle.

«Mais j’avais choisi d’avoir un homme fidèle et tout à moi. Je me suis choisie» , affirme-t-elle, avec fierté. «Ce dont je suis le plus fière, c’est d’avoir acquis une autonomie. Je n’aurais pas été capable de rester à la maison. Mes fils, je leur ai d’ailleurs inculqué de l’assurance, de la confiance en eux en leur montrant qu’ils étaient capables» , poursuit-elle.

Aujourd’hui, Diane Tourigny est satisfaite du chemin parcouru. Elle observe avec satisfaction l’avancée des femmes, l’ouverture sociale dont elles profitent désormais dans leur vie.