À cette occasion, Mme Thibault a présenté de rafraîchissantes stratégies et façons d’aborder la nourriture avec un principe de base: «Ramener ça au plus simple.» Elle estime que le Guide alimentaire canadien, de Santé Canada, est un outil indispensable. «Il permet de revenir à la base», dit-elle, précisant que l’objectif de manger sain ne voulait pas dire se priver à tout prix de ce que l’on aime.
Elle a présenté à son auditoire d’une centaine de personnes, réunies au Centre de formation continue des Patriotes, le visuel explicite de la page couverture du Guide qui explique la place à donner dans notre assiette aux quatre catégories d’aliments, soit les fruits et légumes, les produits céréaliers, le lait et les produits laitiers puis, finalement, les viandes et ses substituts.
Autre truc de base: manger des aliments les moins transformés possible et privilégier la variété. Il faut aussi prendre plus de temps pour manger, donc miser sur le temps, plutôt que sur la quantité ingurgitée pour se «récompenser» à l’aide d’un bon repas.
Mme Thibault a aussi présenté sa vision du tableau de valeur nutritive que l’on trouve sur de nombreux emballages de produits. «Le tableau est conçu pour nous permettre de faire de meilleurs choix à l’épicerie», dit-elle, insistant sur le fait qu’il ne sert surtout pas à calculer les portions et les pourcentages de valeur quotidienne pour arriver à 100 % à la fin de la journée. Elle souligne que les portions inscrites dans ces tableaux n’indiquent pas les portions prescrites, mais sont seulement une base de calcul. Et les calories dans tout ça? «Ça indique seulement la densité de l’aliment, c’est intéressant pour comparer la densité entre deux aliments, sans plus.»
Deux pourcentages sont à retenir, dit-elle: «5 % et moins, c’est peu, et 15 % et plus, c’est beaucoup.» Par exemple, pour le sodium, on essaie d’être dans le 5 % et moins et pour les fibres, au-dessus de 15 %. Ce genre de calcul vous rebute? «Plus j’ai des aliments de base dans mon panier, moins j’aurai de tableaux à regarder, répond-elle. Plus on cuisine, moins on calcule.»
Quant à la question du poids et de son contrôle, la nutritionniste se braque contre les régimes. «Les gens ont l’impression que tout est de leur faute et qu’eux seuls détiennent la solution, mentionne-t-elle. Le désir de maigrir est omniprésent, car les normes sociales mettent énormément de pression.» Or, une diète c’est «se faire dicter quoi, combien et comment on mange», dit-elle. Elle a par la suite présenté des stratégies pour passer à l’action.
La deuxième conférence de cette 26e saison des Belles Rencontres aura lieu ce mercredi 8 avril prochain, toujours à 19 h 30, et s’intitulera «M’affirmer? Et pourquoi pas!» À cette occasion, la conférencière Micheline Hardel abordera le sujet de l’affirmation dans une perspective de reprise de contrôle sur sa vie. L’entrée est libre et la conférence a lieu au Centre de formation continue des Patriotes, situé au 350, boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache.