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Regard sur l’égalité entre les hommes et les femmes

Fontaine de Tourny à Québec, homme, femme, photographie de Claude Gagnon (source: Wikimedia).

Regard sur l’égalité entre les hommes et les femmes

Publié le 05/03/2010

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, le Conseil du statut de la femme publie des portraits socioéconomiques traitant de différents aspects de la vie des femmes au Québec et dans chacune des régions, dont celle des Laurentides. Malgré des améliorations constatées depuis 1996, des disparités par rapport aux hommes ressortent encore en 2010.

Depuis le début des années 1990, la région des Laurentides a connu la plus forte croissance démographique au Québec. À partir de 1991, sa population s’est accrue de 34 %. Durant la dernière décennie seulement, cette hausse était de 18,4 %, ce qui surpasse largement celle du Québec au cours de la même période (5,7 %). Toutefois, on observe deux réalités distinctes dans la région. Dans les MRC localisées au sud, le pourcentage des jeunes de 14 ans et moins est nettement supérieur à la moyenne québécoise, particulièrement dans Mirabel (24 %). À l’inverse, les gens de 65 ans et plus sont particulièrement nombreux dans les MRC les plus au nord et dans Argenteuil.

Les femmes sont directement touchées par les transformations démographiques. Elles forment la majorité de la population plus âgée. Beaucoup de femmes, surtout des femmes âgées, vivent seules. En outre, la proportion de familles monoparentales a augmenté de 2001 à 2006, pour atteindre 27,8 % de l’ensemble des familles au Québec et 26 % dans la région des Laurentides. La grande majorité de ces familles, soit 77,9 % au Québec et 74,9 % dans la région, ont une femme à leur tête.

Au Québec, les femmes âgées de 20 à 44 ans sont désormais plus nombreuses que les hommes à détenir un diplôme, tous niveaux de scolarité confondus. Elles sont également plus nombreuses à faire des études universitaires. Il est par contre inquiétant de constater une hausse du taux de décrochage chez les filles entre 2002-2003 et 2006-2007 dans la majorité des régions au Québec. S’ils sont plus faibles que celui des garçons, les taux de décrochage chez les jeunes femmes sont beaucoup plus élevés dans notre région que dans l’ensemble du Québec.

Avec une plus forte scolarisation des femmes, la différence entre leur taux d’emploi et celui des hommes s’est atténuée, sans toutefois disparaître, et ce, dans toutes les régions du Québec. Selon le dernier recensement, le revenu moyen d’emploi des femmes au Québec correspondait à 68,6 % de celui des hommes. Dans les Laurentides, une des régions où l’économie est des plus prospères, le revenu d’emploi des femmes n’équivalait qu’à 63,7 % de celui des hommes. Cet écart se répercute ensuite sur l’ensemble des sources de revenus, dont les revenus de placements et de retraite.

Par ailleurs, plus de femmes que d’hommes sont victimes d’actes criminels. On constate malheureusement que la violence conjugale constitue la principale menace des femmes. Dans les Laurentides, chez les 18 ans et plus, 1 899 femmes et 1 788 hommes ont été victimes d’actes criminels en 2006. En tout, 1 047 femmes et 241 hommes étaient victimes d’actes criminels dans le cadre conjugal, soit environ quatre femmes pour un homme. Au Québec, 54 % de toutes les femmes adultes victimes d’actes criminels le sont dans un contexte conjugal.