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Projet Énergie Est: Un citoyen demande au maire de Mirabel de consulter ses citoyens

 Le porte-parole de Coalition Vigilance Oléoduc

Projet Énergie Est: Un citoyen demande au maire de Mirabel de consulter ses citoyens

Publié le 25/01/2015

Inquiet des dangers pour l’environnement du projet Énergie Est, de TransCanada, le porte-parole de Coalition Vigilance Oléoduc, Jean Léger, suggère au maire de Mirabel, Jean Bouchard, de consulter ses citoyens avant de laisser la compagnie pétrolière installer son oléoduc sur le territoire de Mirabel.

Le citoyen Léger a récemment envoyé une lettre aux membres du conseil municipal, ainsi qu’au maire Jean Bouchard, également préfet de la MRC de Mirabel, afin de les mettre en garde sur les dommages environnementaux d’un éventuel déversement accidentel du futur oléoduc.

M. Léger, qui suit de près les projets de développement des compagnies pétrolières depuis plusieurs années, dit avoir été étonné d’apprendre que les élus mirabellois ont adopté, le 8 septembre dernier, une résolution autorisant la compagnie TransCanada à aller de l’avant avec l’installation d’un oléoduc qui traversera Mirabel. Selon lui, ils devraient s’interroger davantage sur l’impact d’un tel projet.

«Cette résolution déclinée en dix points, ne comprenait, à ma grande surprise, aucune mesure portant sur des inquiétudes que pourraient soulever la Ville et la MRC de Mirabel à propos des dangers liés à l’environnement notamment le point G qui stipule à mon grand étonnement: [L’effet sur la préservation pour l’agriculture des ressources eau et sol dans la municipalité et dans la région: Aucun impact particulier]», de stipuler Jean Léger.

Pourtant, relève-t-il, le maire Bouchard a reçu une copie de la résolution de la MRC d’Argenteuil en date du 26 novembre 2014, intitulé TransCanada-opposition de la MRC d’Argenteuil au projet d’Oléoduc Énergie Est.

Dans ce document, souligne-t-il,les maires de cette MRC se disent inquiets de l’ampleur de ce projet, compte tenu des dangers associés au passage de cet oléoduc, qui enjambera la rivière des Outaouais et celle du Nord. On y mentionne aussi le risque de contamination des terres agricoles en cas de déversements, ce qui pourrait souiller de façon permanente les nappes phréatiques des villages avoisinants en plus de ceux touchés directement par le sinistre.

Le porte-parole de Coalition Vigilance Oléoducs s’en inquiète d’autant plus que le tracé préliminaire de l’oléoduc passe exactement au-dessus des trois plus importantes nappes aquifères des Basses-Laurentides.

«Il est inquiétant de savoir à quel point la Ville et la MRC de Mirabel semblent opiner du bonnet sur des considérations aussi importantes que celles associées à la protection de l’environnement sachant que près de 80 % du territoire mirabellois est rural», spécifie-t-il.

Ce dernier insiste donc auprès du maire Bouchard et de ses conseillers afin qu’ils procèdent à une consultation populaire au cours de laquelle seraient entendus des experts et des représentants d’organismes économiques, sociologiques, environnementaux et de santé. Celle-ci pourrait être restreinte à Mirabel ou être tenue avec les municipalités voisines, suggère Jean Léger.

«Je crois que nous avons une obligation morale de mettre de l’avant une transparence portant sur l’ensemble des enjeux liés à ce projet pancanadien qui, faut-il le rappeler, passe par six provinces sur une distance de 4 600 km et évalué à 12 milliards de dollars», rappelle, en guise de conclusion, le citoyen mirabellois.