Sur le lot, seules trois personnes se sont prononcées en faveur des constructions en hauteur et à forte densification telles que présentées, à savoir 33 unités dans le cas des maisons de ville et 40 unités dans le cas des condos (projet intégré). Dans les deux cas, la hauteur des bâtiments était estimée à un minimum de 40 pieds, voire 50 dans le cas du projet intégré.
Le vote a suivi l’intervention d’un citoyen lui-même concerné par le développement du terrain ciblé, Mario D’Annunzio, dont la prise de position aura rallié une grande majorité des gens présents. «Ces constructions en hauteur seraient comme un îlot en pleine mer d’unifamiliales. Ça n’a pas d’allure. On ne règlera pas les problèmes de la Ville sur ce seul secteur. Prétendre le contraire serait démagogique. À mon avis, l’unifamiliale s’impose», a-t-il résumé. Même le maire n’a pu faire autrement que d’abonder dans le même sens. «L’allocution de M. D’Annuzio vaut à elle seule la soirée», a-t-il commenté.
Trois présentations
Il faut dire que cette soirée était attendue de pied ferme par les citoyens de ce secteur. Déjà en janvier dernier, le dépôt d’une pétition de 342 noms en faveur du maintien du zonage résidentiel unifamilial isolé trahissait l’inquiétude des riverains face à l’éventuel développement du terrain qui, rappelons-le, appartient au promoteur Benoît Dumoulin de GBD Construction.
Dans le cadre de cette soirée, et après avoir publiquement manifesté son intention de respecter la volonté citoyenne quant au projet retenu, M. Dumoulin avait donné le mandat à son architecte, Éric Desjardins, de présenter trois projets de développement résidentiel: des résidences unifamiliales, des maisons de ville et un projet intégré de condos, ce dernier étant visiblement dans la mire du promoteur. Or, bien qu’aucune décision n’ait été officiellement prise au terme de la soirée, le projet de résidences unifamiliales, huit au total, est celui qui, au final, aura obtenu l’aval des citoyens.
De son côté, après un long plaidoyer concernant la réalité de la Ville de Deux-Montagnes, sa situation précaire, son manque de revenu et la hausse des coûts reliés à l’entretien des infrastructures et du maintien des services actuels, le maire Lauzon a finalement remercié les gens pour leur écoute, leur respect, et surtout, la non-agressivité de leurs interventions.
Selon les informations obtenues, M. Dumoulin souhaiterait aller de l’avant avec les travaux dès l’automne 2011.